17 octobre 1961 : militer pour la mémoire et la réconciliation

Nous commémorons aujourd’hui le 51e anniversaire de la répression sanglante des manifestations du 17 octobre 1961 à Paris. Suite à l’instauration d’un couvre-feu à l’encontre des seuls Nord-Africains par le préfet de police Maurice Papon, des centaines d’Algériens décidèrent de manifester pacifiquement. Le bilan de la répression fut terrible : plusieurs milliers d’arrestations, plusieurs centaines de morts noyés dans la Seine ou frappés à mort.

Je souhaite que cet évènement tragique de notre histoire soit officiellement reconnu par la République, en mémoire de toutes les victimes et dans la perspective d’une fraternité retrouvée entre le peuple français et le peuple algérien.

Dans une lettre qu’il a adressée au Président algérien Abdelaziz Bouteflika, le Président de la République évoquait le regard lucide que la France pouvait désormais porter sur son passé colonial. Je proposerai que, pour le 52e anniversaire en 2013, des parlementaires algériens soient accueillis en France pour une commémoration commune.

Pouria Amirshahi, Député des Français de l’Étranger et Secrétaire national à la coopération, à la francophonie et aux droits de l’homme du Parti socialiste.