Mercredi 29 juin, Reporterre présentait à l’Assemblée nationale un rapport d’information sur les actions de maintien de l’ordre menées depuis le début des manifestations d’opposition à la loi sur le travail en février 2016.
Cet important travail mené par une équipe de journalistes de Reporterre recense un certain nombre d’actions de la part de forces de maintien de l’ordre dans les dernières semaines qui semblent n’avoir pas respecté le principe de proportionnalité. Elles ont semblé comporter un usage excessif d’armes dangereuses comme les Lanceurs de balles de défense (LBD) ou les grenades de désencerclement. Il a aussi semblé aussi que des manifestant(e)s pacifiques ont subi indûment l’effet de ces actions, tandis que des blessures graves (perte d’un oeil) ont été constatées.
Des représentants syndicaux de policiers, de journalistes, de magistrats et de salariés se sont succédés au micro pour dénoncer un durcissement du maintien de l’ordre et une atteinte au droit de manifester.
Je suis intervenu pour ma part pour rappeler qu’un débat devra être mené d’urgence au sujet du rôle et des missions de la police républicaine, car les dérives des dernières semaines sont le signe d’un changement de doctrine dans le maintien de l’ordre dans notre pays.
Avec plusieurs collègues, j’avais également signé l’appel citoyen contre l’usage des flash-balls et LBD, interdiction que je demande depuis 2009 et le tir tendu volontaire des CRS à Montreuil.
Retrouvez ici le rapport sur les violences policières de Reporterre.
Retrouvez ici l’article de Reporterre sur la conférence de presse.