Alors que l’action des forces françaises au Mali se poursuit, j’ai établi une liaison quotidienne avec nos compatriotes établis dans le pays et les services de l’État français afin de m’assurer qu’ils traversent au mieux ces évènements difficiles. Je rendrai compte chaque jour des informations utiles dont je disposerai. À cette heure, les chefs d’îlots de la communauté française de Bamako sont informés des dispositifs de sécurité mis en place.
Tout en approuvant largement la décision du Président de la République François Hollande, les Français du Mali tout comme les Maliens eux-mêmes restent préoccupés par la gestion du quotidien, la continuité des services et l’éventualité de devoir vivre dans une ville-bunker. Je comprends et partage la préoccupation d’une réouverture aussi prochaine que possible de nos écoles.
À la veille de l’intervention du Premier ministre, je souhaite également que la Représentation nationale soit pleinement saisie des enjeux actuels.
En particulier, l’engagement de nos troupes ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel :
- sur le moyen terme : reconstruction de l’État malien, retour à l’ordre constitutionnel et renouveau de la vie politique malienne.
- sur le long terme : mise en œuvre d’une autre politique de codéveloppement, car la situation actuelle est aussi la conséquence de politiques de développement calamiteuses depuis des décennies.
Je reviendrai sur ces deux points prochainement.
Pouria Amirshahi, Député des Français de l’Étranger, Secrétaire de la Commission des Affaires étrangères et Secrétaire national du Parti socialiste aux Transitions démocratiques et à la Francophonie