À Siné, humaniste, pourfendeur des salauds

La mort de Siné n’est pas extraordinaire, elle nous attend tous. Ce qui l’est plus en revanche, c’est l’empreinte qu’il laisse pour longtemps aux militants de la liberté. Ses dessins mais aussi ses écrits auront Illustré plus d’un demi-siècle de combats contre l’oppression des femmes et hommes par une poignée de salauds. Cinglant, impitoyable contre les uniformités et les uniformes, il mettait à nu ce que peu veulent voir : la faiblesse réelle des puissants, des grands manitous aux petits chefs de bureau. 
Respectueux de l’identité singulière de chacun, il défendait la liberté d’être et le droit de vivre heureux.
Les mauvais piafs en ont eu pour leurs garde et même la maladie, cet oiseau de mauvais augure, a dû tourner en bourrique, ridiculisée par son dédain, son refus de lui obéir et par son épicurisme.

Siné est un grand, on le lira encore très longtemps.