Aide au développement, la quadrature du cercle

L’ambition annoncée par la France depuis 2012 et renouvelée lors du discours de François Hollande au Sommet de l’ONU en septembre 2015 en matière d’aide au développement implique d’y mettre des moyens importants.
Pourtant, le budget proposé à l’examen parlementaire que nous démarrons ce mardi affiche une hausse à peine perceptible du montant d’aide au développement : 2,64 milliards d’euros de crédits sont alloués pour 2017 à la mission « aide publique au développement », soit une hausse de seulement 5 % par rapport à 2016.

5% de hausse pour rattraper 5 ans de baisses consécutives ? C’est inacceptable. Ce que nous retiendrons de ce quinquennat en matière d’aide au développement c’est une baisse de 20 % des crédits budgétaires. Les économies de bouts de chandelle font désormais office de modus operandi de la politique française de développement.

En outre, nous ne pouvons pas d’un côté marteler l’objectif de sécurité tout en renonçant à une politique de développement ambitieuse et à la hauteur des enjeux. Leur développement c’est notre sécurité.

Je défendrai ainsi, avec d’autres,  lors du débat budgétaire une vision toute différente de nos priorités. Axés sur l’assiette, le taux et l’affectation de la taxe sur les transactions financières, mes amendements ont pour objectif de dégager véritablement des recettes fiscales supplémentaires pour engager enfin les investissements requis à l’appui de notre politique de solidarité internationale. Leur adoption aura en plus un effet vertueux en ce qu’ils contribueront à fortement limiter les transactions financières déstabilisatrices, celles qui accentuent la volatilité du marché.

Alors non les arbitrages budgétaires et l’engagement à taxer les transactions intra-journalières ce n’est pas compliqué, tout est question de volonté politique.

 

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