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Réunion d’information sur les bourses scolaires à Casablanca

classe de dosJ’arrive à Casablanca pour un exercice on ne peut plus concret, organisé par l’équipe de Français du Monde ADFE. L’invité de marque de la soirée est…une invitée : Bérangère El Anbassi, conseillère élue des français du Maroc, venue décrypter, devant des parents d’élèves demandeurs d’informations, les nouveaux barèmes de bourses. Avant la nouvelle campagne d’inscription pour l’année scolaire, cette réunion n’était pas du luxe. L’explication faite par Bérangère est claire, limpide et peut se résumer ainsi :

  • Au montant total des bourses (qui reste inchangé dans son enveloppe mondiale), s’ajoutent les 32 millions de la PEC (15 millions en 2013, 24 millions en 2014 et 32 en 2015).
  • Pour ce qui est des nouveaux critères introduisant plus de justice sociale :
    • désormais, il y a un quotient familial. Traduction : avant une famille payait le même montant par enfant scolarisé, demain les frais de scolarité seront modulés à la baisse si vous avez plusieurs enfants (o,5 points par enfants).
    • de plus, si vous avez un enfant handicapé scolarisé, la famille bénéficiera d’un demi-point supplémentaire
    • le principe de la modulation du coût de la scolarité en fonction du coût de la vie et du pouvoir d’achat par pays est retenu.

Les diapositives défilent sur écran et abordent tous les points, au rythme des questions que posent certains parents d’élèves présents. La soirée se prolongera par un dîner amical, qui permet de souhaiter bonne chance au nouveau bureau de l’association Français du Monde-adfe de Casablanca.

À Marrakech, avec des créateurs d’entreprises.

Comme je m’y étais engagé lors de mon dernier déplacement, je participe, avec Bérangère, à une réunion de travail très intéressante avec des chefs d’entreprises français, certains installés de longue date,d’autres qui viennent de lancer leur affaire. Que Robert Ruiz soit remercié pour l’organisation de ce moment, à plus d’un titre et d’abord pour la diversité des chefs d’entreprises. J’aime ces rencontres concrètes, avec des entreprises à taille humaine, ballotées entre la joie de leur réussite et les tracas de l’insécurité économique. Ou plutôt de l’insécurité juridique, car au Maroc, malgré des relations très avancées et positives entre les deux réseaux nationaux de chefs d’entreprises, il persiste parfois des difficultés en matière  liés à un ordre social très différent de celui que connaissent les français. Je reviendrai sur ce point dans les prochaines semaines.

À Agadir, Paul Gauguin ne sourit plus.

GauguinLa question du moment, à Agadir, était celle de l’avenir du réseau scolaire français de la Ville. A plusieurs reprises, j’avais demandé que les décisions prises sur son avenir tienne véritablement compte de l’avis des parents, ce qui n’était pas le cas au commencement du processus. J’avais invité aussi les parents à participer à la négociation, mon expérience militante m’ayant appris qu’il vaut toujours mieux claquer une porte que faire la politique de la chaise vide. Je constate que je n’ai pas eu de grand succès…mes demandes et conseils n’ayant été suivis que tardivement ou pas du tout. Le sentiment que les choses ont été décidées bien avant que les concertations s’engagent ont dès lors entamé la confiance dans le dialogue. Pour ma part, ce n’est pas tant la « formule » choisie in fine qui me trouble (car après tout, maintenir deux sites scolaires ou n’en constituer qu’un seul n’est pas un enjeu indépassable, ce qui compte, c’est l’accessibilité et la qualité des enseignements), mais ce sentiment qu’une fois de plus, la méthode froide et techno produit des rancœurs irréversibles. Au milieu, des familles inquiètes et des personnels très dévoués et professionnels (administration incluse) qui ont le sentiment que les choses leur échappent…

Après un échange avec les responsables des deux établissements, j’avais donc voulu aller à la rencontre des parents d’élèves de Gauguin. Une douzaine de parents était présente ; l’amertume était palpable, pleine de sincérité mais je me dois de revenir sur le fond du dossier.

En premier lieu, je crois avoir parfaitement saisi l’indéfectible attachement qui lie de nombreuses familles à Paul Gauguin. Elle explique beaucoup sur la passion qui habite les familles qui refusent une fusion avec l’OSUI (Mission laïque). On peut entendre certains arguments, en revanche, je ne peux admettre l’idée que la Mission Laïque relèverait des « écoles privées ». Le statut associatif des écoles françaises a toujours été une des composantes de notre réseau, dont nous pouvons être globalement fier.

Je l’avais moi-même écrit : je n’avais pas d’opinion quant à la fusion ou au maintien de deux entités. Ce que je veux c’est une scolarité de qualité, dans des bâtiments modernes et des coûts raisonnables (même si sur ce sujet, je suis moi même en colère sur le prix de l’école à l’étranger, au Maroc ou ailleurs et ce qui ne se réglera pas en 24 heures). Pour ma part, j’ai surtout craint que des garanties suffisantes ne soient pas apportées aux familles et aux élèves. C’est pour cela que je suis intervenu, et je pense encore à ce stade qu’il est possible que les parents obtiennent plus, tant sur les compensations tarifaires que sur la pérennité même des engagements. Je pense aussi, entre autre, à la possibilité de garantir des passerelles pour rejoindre un Etablissement relevant de l’Aefe si une famille venait à déménager. Espérons que la communauté éducative d’Agadir saura se rassembler demain, dans l’intérêt des enfants et dans un esprit solidaire.

Essaouira, avec Français du Monde

Cette étape fut trop courte, mais riche tout de même. Mon rendez-vous avec le consul honoraire n’a pas été honoré et j’ai pu prendre plus de temps avec les membres de l’association Français du Monde d’Essaouira, à l’occasion d’une soirée conviviale. Bérangère  El Anbassi et moi sommes entourés de l’équipe de l’association, Marie de Formont et Pierre-Jacques de Formont. Une occasion de comprendre les préoccupations d’une communauté portée ici moins vers des questions de scolarité, mais plutôt de vieillissement, de revenus (oui, oui amis lecteurs : ne croyez pas que le français résident d’Agadir ne connait pas de soucis de fins de mois), de travail. Un prochain déplacement à Essaouira est prévu pour l’an pochain.

Avec FDM Essaouira