Il y a deux semaines déjà, c’était la rentrée des classes.
Entre tensions et espoirs, le réseau scolaire de la 9ème circonscription, très dense, permet à nos compatriotes de scolariser leurs enfants et d’accueillir 2/3 d’enfants non français. La langue française rassemble, dès l’école. C’est une chance extraordinaire pour tous les pays qui ont la langue française en partage.
Une réforme du réseau est annoncée, pour assurer son rayonnement et son avenir. Avant de me projeter entièrement dans cette nouvelle année scolaire qui commence, je vous propose de faire un rapide bilan de la situation du réseau scolaire dans la circonscription.
Un réseau scolaire, entre espoirs et tensions
En Libye, la dégradation de la situation sécuritaire, notamment suite à l’attentat qui a visé l’ambassade de France, a poussé le gouvernement français et l’A.E.F.E à fermer le Lycée français de Tripoli. Grâce à l’engagement des familles restées sur place et les négociations directes avec la Mission Laïque et le CNED, une plateforme pédagogique a été mise en place pour la rentrée 2013/2014 afin que les élèves continuent à bénéficier d’un enseignement français. Pour les lycéens libyens, j’ai veillé, avec le Service culturel de Tripoli et les Consuls généraux en poste, à ce qu’ils puissent obtenir des visas afin de suivre leur classe de première ou terminale en France et passer les épreuves du baccalauréat, menant ainsi à terme leur scolarité dans le système éducatif supérieur français.
Au Mali, après une année plus que troublée, la réouverture du Lycée de Bamako en février 2013 pour laquelle je me suis battu à vos côtés, a été permise par la confiance des familles et l’engagement des enseignants. Institution clef de la vie de nos compatriotes à Bamako, le Lycée y joue particulièrement un rôle d’influence essentiel. Dans cette optique, il est important de soutenir également l’école Les Lutins, établissement homologué de Bamako. En effet, cette école, qui jouit d’une bonne réputation localement, doit faire face au rachat du prêt bancaire qui a permis la réalisation de nouveaux locaux en 2011, afin d’accroître ses capacités et d’adapter ses normes d’accueil. Il est nécessaire de trouver une solution à long terme pour sécuriser la gestion financière des Lutins. Je travaille étroitement avec le cabinet de la Ministre des Français de l’étranger depuis plusieurs mois, en coopération avec les équipes de l’école, pour qu’un refinancement du prêt soit possible.
Au Maroc, l’année a été riche et une contestation s’est concentrée à Agadir. La fusion des établissements a commencé dès cette rentrée 2013/2014 avec le transfert des élèves maternelles de Paul Gauguin vers le Lycée français, géré par la Mission Laïque Française (MLF). La rentrée s’est déroulée dans de bonnes conditions. Si des désinscriptions n’ont pas eu lieu, je sais pourtant que de nombreuses familles restent attachées à Paul Gauguin et que l’amertume est palpable. Mais il me semble important de mobiliser toutes les énergies pour que l’accessibilité et la qualité des enseignements continuent à être garanties. Le choix a été fait de faire confiance à la Mission Laïque, association reconnue d’utilité publique dès 1907, qui gère des écoles, collèges, lycées hors de France et dont le but est « la diffusion à travers le monde de la langue et de la culture françaises, en particulier par un enseignement à caractère laïque et interculturel ». J’espère que la communauté éducative d’Agadir saura se rassembler pour mener à bien ce projet, dans l’intérêt des enfants. Je reste mobilisé en soutien aux parents d’élèves, aux enseignants et aux personnels d’encadrement des deux établissements. Mon objectif est que cette transition se fasse dans les meilleures conditions, matérielles et pédagogiques.