Château-d’Eau : pour une réponse respectueuse de tous

Le quartier de Château-d’Eau connaît depuis plusieurs années une situation qui interpelle habitants, commerçants et pouvoirs publics. Comme je l’ai déjà indiqué dans un courrier adressé aux riverains au mois d’avril, il s’agit d’un dossier complexe qui touche à la vie quotidienne, au travail, au commerce et à la diversité culturelle de notre arrondissement.

Quatre éléments, indissociables, doivent être considérés ensemble :

1. La défense de l’interculturalité.
Notre arrondissement s’est construit dans la rencontre des cultures, des parcours et des histoires. Cette interculturalité est une richesse qu’il faut défendre avec acharnement. Elle n’est pas un problème, mais une force pour l’avenir de Paris. 

2. La vie concrète des habitants.
Les riverains expriment légitimement leur exaspération face à des nuisances récurrentes : attroupements, occupation de l’espace public, difficultés de circulation. Vivre en ville suppose des compromis, mais il ne saurait être question que la tranquillité de chacun soit reléguée au second plan.

3. La vitalité commerciale.
La diversité et le dynamisme des commerces de Château-d’Eau sont une chance pour Paris. Ils participent à l’identité du quartier et à son attractivité. 

4. Le respect des droits sociaux.
Derrière les vitrines, ce sont des femmes et des hommes qui travaillent souvent tard dans la soirée, dans des conditions difficiles, parfois dangereuses pour leur santé. Il s’agit là d’une question sociale majeure, qui ne peut être ignorée.

Ces quatre dimensions forment une équation complexe, mais passionnante. Elles exigent des solutions de compromis, donc de concertation : jusqu’à présent, le Préfet a posé une limite horaire (20h) sans ordonner la fermeture brutale des commerces, il convient de mettre tous les acteurs autour de la table, à commencer par les élus locaux, les autorités administratives, les riverains et les associations de commerçants.

C’est indispensable : car l’effet de loupe sur les seuls désagréments nourrit les discours réactionnaires, toujours prompts à instrumentaliser la moindre difficulté en pointant les communautés immigrées. 

Je m’engage à agir pour concilier tranquillité des riverains, respect des salariés, dynamisme commercial du quartier et fierté de vivre dans un quartier interculturel.