Commémoration du 8 mai

Le 8 mai marque la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, jour de l’armistice signé en Europe. À la mairie de Paris-Centre le 7 mai, puis à la mairie du 10ᵉ arrondissement le lendemain, nous avons rendu hommage à celles et ceux qui ont contribué à la libération de la France et de l’Europe. 

Nous pensons aux résistants français et aux soldats des Forces françaises libres. Nous rendons aussi hommage aux soldats venus des colonies – parfois enrôlés de force –. Nous saluons des soldats venus d’ailleurs, états-uniens, britanniques, australiens, canadiens, néo-zélandais et soviétiques, qui ont donné leur vie dans la lutte contre le nazisme. Notre combat commun a permis la chute du fascisme, cette idéologie mortifère qui se nourrit de la haine de l’autre, de l’exclusion, du racisme et de la violence. Les régimes qui s’en sont réclamés ont révélé ses conséquences tragiques : des millions de morts, des génocides, des destructions immenses.

Une idéologie qui renaît de ses cendres : partout dans le monde, des démocraties basculent vers l’illibéralisme et nous ne devons pas baisser la garde.

Le 8 mai est aussi l’occasion de rappeler une autre réalité. En 2013 déjà, je pointais double visage du 8 mai 1945. Ce jour-là, des milliers d’Algériens furent massacrés à Sétif, Guelma et Kherrata. Ils manifestaient pour l’indépendance de l’Algérie, déjà. Cette répression coloniale reste une blessure ouverte. Ainsi, mes collègues Danielle Simonnet et Sabrina Sebailhi étaient en Algérie pour commémorer ces massacres et faire avancer la reconnaissance mémorielle et la réconciliation.