Le 15 mai 2025.
Ce jeudi 15 mai, la Ville de Paris, propriétaire du bâtiment de la Gaîté Lyrique, a annoncé qu’elle ne participerait pas au plan de sauvetage économique du lieu. Cette décision sonne comme un coup de tonnerre pour cet espace culturel emblématique de la vie parisienne, en proie à une crise majeure.
La Gaîté Lyrique fait face à un déficit de trésorerie de trois millions d’euros, conséquence directe de l’occupation de ses locaux durant les mois d’hiver par plus de 300 mineurs isolés sans solution d’hébergement.
Refusant de demander d’expulser ces jeunes sans alternatives, les partenaires de la Gaîté ont pris leurs responsabilités. Ils ont fait le choix de la solidarité, au prix de lourds sacrifices : interruption des activités culturelles, fermeture au public, annulation de la programmation. Les pertes de recettes conséquentes étaient parfaitement identifiées par tous les acteurs, et au premier chef par la Ville de Paris.
L’annonce d’aujourd’hui est d’autant plus incompréhensible que la Ville de Paris s’était engagée publiquement à soutenir la Gaîté Lyrique et à accompagner son redressement.
La Gaîté Lyrique n’est pas un simple bâtiment mais un espace dynamique à la croisée des défis culturels et sociaux de notre temps, raison pour laquelle la Ville avait accordé sa confiance au projet de la Fabrique de l’époque. Je ne peux me résoudre à voir disparaître un espace aussi précieux, au cœur de notre ville qui vit grâce à l’implication de salarié.es et bénévoles porté.es par un groupement original et fécond.
J’appelle donc à la reprise du dialogue entre toutes les parties prenantes et à ce qu’une proposition concrète plus ambitieuse puisse être formulée par la Ville de Paris.