Ce déplacement s’est effectué dans le strict cadre de la mission d’information parlementaire sur les révolutions arabes, dont l’unique objectif est de comprendre les transformations politiques qui bouleversent la rive sud de la Méditerranée. Et nous en avons plus que jamais besoin !
Jean-Luc Mélenchon s’autorise un amalgame au mieux facile, au pire malhonnête en accusant les socialistes français de soutenir le parti Nahda. Je voudrais lui rappeler qu’un député du Front de Gauche, François Asensi, était présent dans la mission, qui comprenait également des députés de la droite parlementaire. Pour sa prochaine « sortie », le leader du Parti de Gauche serait bien avisé de prendre le temps de se renseigner.
Une mission d’information est l’honneur de notre démocratie parlementaire et elle se doit d’être complète. Je n’aurais jamais imaginé la remise en cause du rôle d’information de la Représentation nationale par un démocrate. La compréhension des évènements qui secouent notamment la Tunisie exige l’écoute de l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile, y compris la frange la plus conservatrice et réactionnaire qui a obtenu 30 % des voix aux élections de 2011.
Je tiens aussi à rappeler que, sensibles à la situation actuelle en Tunisie, les députés français avaient entamé leur séjour par une visite du cimetière Jellaz, où ils ont déposé une gerbe sur la tombe de Chokri Belaïd, avant de rencontrer Hamma Hammami, secrétaire général du Parti des travailleurs tunisiens.
Le Parti socialiste est de toutes ses forces aux côtés des démocrates et des républicains de Tunisie. Les Tunisiens le savent.
La révolution démocratique en Tunisie mérite mieux que cette sortie de route.
Pouria Amirshahi, Député des Français de l’Étranger, Secrétaire de la Commission des Affaires étrangères et Secrétaire national du Parti socialiste aux Transitions démocratiques et à la Francophonie