« Deux ans pour redresser la barre, c’est encore possible »

J’étais ce matin l’invité politique de Christophe Bordet sur Sud Radio.

Vous retrouverez l’entretien ci-dessous ou sur le site de Sud Radio

https://soundcloud.com/pouriaamirshahi/pouria-amirshahi-a-lantenne-sur-sud-radio

 

En voici quelques extraits :

 

Sur le Front National

 

« Le Pen n’a jamais été ‘main propre et tête haute’. Il a les lingots en banque comme il a la bave aux lèvres. J’aimerais bien d’ailleurs savoir ce que pense Madame Le Pen qui, je le rappelle, (…) était censée être l’héritière de toute cette fortune. Jamais, si cette affaire n’avait pas été soulevée, elle n’aurait eu à redire quoi que ce soit du fait qu’elle aurait été la destinataire principale de cet argent, dont j’aimerais bien savoir d’où il provient. »

« Quels sont les circuits de financement de Monsieur Le Pen, de sa famille et éventuellement de son parti ? »

« Ça prouve que le FN est dans l’hypocrisie la plus totale, a une relation très trouble avec l’argent. Je pense que la famille Le Pen et les nouveaux cadres du FN sont attirés par ce qui brille. Il y a une ici une tâche qui restera indélébile. »

 

Sur le chômage

 

 » Je regrette que François Hollande n’ait pas tenu le cap des engagements qui avaient été pris en 2012.

« En voulant trop imiter les vieilles recettes qui n’ont jamais marché, on produit les mêmes résultats ». « on s’est peut-être dit que la baisse du coût du travail, des coûts en général était la bonne solution,  en gros, c’était ce que faisait l’UMP. Certains se sont dit : le problème ce n’est pas la recette, c’est le cuisinier, mais en fait, la recette n’est pas la bonne« .

« Il faut en matière économique être lucides. Regardons lucidement ce que sont les résultats, en terme de pauvreté, de chômage, de sous emploi, de précarité. »

« Essayons de penser en dehors de la boîte, d’innover »

« Ce qui freine les entreprises à embaucher c’est l’absence de carnet de commande. »

« Il reste deux ans et je veux faire de ces deux ans une réussite. je ne suis pas prophète de apocalypse. »

« Ma préoccupation : que pouvons nous faire pour améliorer la situation ?  »

« Voici quelques exemples que nous soumettons dans le cadre du congrès du Parti socialiste. Ils ont pour but de réorienter l’argent public vers des investissements publics. Lorsque nous donnons de l’argent à des entreprises nous attendons des contreparties. Lorsque que l’État et les entreprises signent un contrat il faut des clauses, or là il n’y en a aucune, ce n’est pas normal, c’est une question morale. On demande à des chômeurs ou des bénéficiaires du RSA de rendre compte de l’argent public qu’ils reçoivent alors qu’on ne le demande pas aux entreprises, qu’est-ce que c’est que c’est histoire ? »

« Une partie du patronat a tourné le dos aux intérêts du pays. »

« Ce n’est pas à l’argent public d’aider aux entreprises à se refaire une trésorerie, c’est aux banques »

« Il faut aider les entreprises par secteur, à condition qu’elles investissent dans leur appareil productif, dans les développement de carrière, dans les transition écologique, dans le numérique. »

« Il y a des mesures à prendre qui relèvent de la cohésion sociale, dans le domaine du logement social, des crèches, de la petite enfance, dans l’accompagnement du handicap. Ce sont aussi des grands chantiers qui ouvrent des perspectives en terme d’emplois« .

« Nous avons intérêt à investir pour préparer l’avenir car c’est en investissant aujourd’hui que nous avons les meilleurs chances de faire reculer le chômage, qui reste le fléau numéro un des sociétés contemporaines. Sinon nous restons dans les mains des banques, de la finance. La gauche a pour mission de changer ce scandale là. »

« Si le chômage ne recule pas, c’est parce que certains patrons ne jouent pas le jeu et qu’il y a une part de naïveté de l’exécutif. »

 

2017 ?

« François Hollande ne se représentera pas si le chômage n’a pas baissé, c’est lui-même qui le dit ».

 » Il faut dès aujourd’hui mettre dans le débat public quels sont les grands chantiers que l’on veut voir mis en discussion pour réparer les blessures de la France. Le débat présidentiel va être le moment de parler de la République métissée, de l’intégration, de la réconciliation des identités.

« La France a les ressorts, le génie, les compétences, les énergies, les talents. Mais il faut sortir de cette vision très pessimiste, très vieille école, qui consiste à dire que nous ne pouvons pas faire autrement, que finalement ce n’est pas nous qui avons la main. »

« On peut renouer avec le fil ambitieux d’une grande Histoire. »

« les statuts du PS disent qu’il doit y avoir des primaires. S’il ne devait pas y avoir de primaires il faudrait le faire ratifier par les militants »

« La légitimité du président sortant se jugera à l’aune de ses résultats. C’est lui-même qui l’a dit »

« Lorsque la gauche est divisée c’est la catastrophe électorale. »