J’ai participé aujourd’hui à la cérémonie d’ouverture du Sommet, et auparavant à une rencontre sur l’économie organisée par Pierre Moscovici et au Forum Afrique de Pascal Canfin.
En rappelant que le développement économique et sécurité sont intimement liés, le Président de la République propose de rompre avec l’approche militaro-centrée des enjeux sécuritaires. Le fonds annoncé de 20 milliards d’euros est un pas dans la bonne direction. Dans son allocation, la priorité devra être donnée à l’investissement dans plusieurs secteurs-clés : éducation, infrastructures, agriculture. Le projet de fondation franco-africaine jouera également un rôle mobilisateur essentiel en faveur du renforcement de la capacité des États et du développement durable du continent.
Je me félicite également que François Hollande mette la lutte contre les trafics de drogue à l’agenda international. Il faut combattre sans relâche ce fléau qui fragilise encore plus des États que vingt ans de libéralisme sous l’égide du FMI avaient déjà mis à mal.
Sur le plan militaire, la proposition française de placer les coopérations sous responsabilité des Africains est une décision sage, qui rompt là encore avec les errements du passé. Elle doit permettre une pleine appropriation des enjeux africains par… les Africains eux-mêmes.
Enfin, penser que la crise quasi-permanente de la Centrafrique trouverait une issue durable par la seule solution militaire aurait été une erreur. Il est donc heureux que le Président ait souligné la nécessité d’un règlement politique, par des élections.