Égypte : crise de légitimité et de confiance

Avec à peine 33% de participation, 64% des électeurs égyptiens ont voté en faveur de la Constitution. Cette dernière entrera donc en vigueur légalement, malgré l’absence flagrante de consensus lors de son écriture.

Le Parti socialiste regrette la faible adhésion qu’accorde ce vote. Il exprime son inquiétude au regard des divisions provoquées au sein de la société, de la stabilité institutionnelle fragilisée et de la confiance affaiblie à l’égard du pouvoir égyptien.

Plus que jamais, le Parti socialiste réitère ses appels pour que le Président M. Morsi s’ouvre à un dialogue sincère avec l’opposition démocratique, avant la tenue des élections législatives prévues dans deux mois. Il souhaite que ces échéances soient l’occasion d’un rééquilibrage de la représentation politique et des pouvoirs, afin de répondre aux buts de la révolution, et aux défis de la démocratie et du développement économique de l’Égypte.

Pouria Amirshahi, Secrétaire national aux Transitions démocratiques et à la Francophonie
Jean-Christophe Cambadélis, Secrétaire national à l’Europe et à l’International