J’ai récemment été élu pour siéger à la Cour de Justice de la République (CJR). La CJR est une juridiction spéciale, destinée à juger les membres du gouvernement pour des crimes ou délits qu’ils auraient commis dans l’exercice de leurs fonctions. Elle est composée de 15 membres : 3 magistrats professionnels et 12 parlementaires, qui ont été élus parmi les députés et les sénateurs comme moi.
Cependant, il est important de souligner les incohérences que cette juridiction représente. La CJR dispense les ministres du droit commun, les plaçant ainsi sous une justice pénale rendue par des politiques, et non par un tribunal impartial comme le reste des citoyens. Cette structure remet en question l’impartialité des jugements, un pilier fondamental de notre justice républicaine.
Je prendrai mes responsabilités en siégeant à cette cour, mais je tiens à exprimer clairement ma conviction : une véritable réforme démocratique de notre Constitution devra passer par la suppression de cette juridiction d’exception. C’est seulement ainsi que nous pourrons garantir une justice égale pour tous, sans privilèges pour ceux qui détiennent le pouvoir.