Ce vendredi 6 février se tiendra le Forum franco-africain pour une croissance partagée, qui aura lieu au ministère de l’économie et des finances. C’est une manifestation bienvenue, tant la vision strictement sécuritaire et de court terme ne saurait constituer une perspective. Pire, cette seule approche ressemblera bien vite à une mission impossible. C’est pourquoi les gouvernements doivent être plus ambitieux dans l’agenda de la coopération internationale, et les exigences plus fortes à l’égard des multinationales.
Le développement africain est, doit être, une des priorités mondiales, et une partie des nouvelles puissances africaines peut y contribuer largement. Les enjeux démographiques, éducatifs, économiques et démocratiques sont aujourd’hui d’autant plus aigus que la faiblesse des États génère des risques de chaos en bien des pays. Les partenaires publics et privés sont confrontés à une lourde responsabilité car aucun des défis ne sera relevé sans investissements massifs.
De même, l’espace francophone d’Afrique, d’abord en lui-même, mais aussi dans une relation intelligente avec l’Europe et l’Amérique francophones, peut constituer, demain, la puissance culturelle, scientifique et économique francophone de demain.
C’est avec cette double ambition de contribuer à la réflexion sur le développement humain réel en Afrique et de permettre le renforcement de la francophonie que je participerai à cette manifestation.