Le 2ème Forum Économique de la Francophonie a eu lieu à Paris le 27 octobre, faisant suite à un premier forum tenu à l’issue du sommet de la Francophonie à Dakar à l’automne 2014.
Je veux saluer l’intérêt affirmé pour la francophonie économique et souhaite que celui-ci se concrétise par de véritables stratégies de coopération au sein d’un espace commun.
Une telle stratégie passe par une vision commune de l’espace francophone, qui a d’abord et avant tout la langue française en partage. Mais que vaut aujourd’hui cette colonne vertébrale, dès lors qu’avec la politique d’ouverture de l’OIF, l’organisation compte aujourd’hui une majorité d’États membres non francophones ?
Dans le rapport parlementaire « Pour une ambition francophone » dont j’étais le rapporteur en 2014, nous suggérions la constitution d’un noyau dur, d’un premier cercle d’Etats francophones agissant pour la convergence des contenus éducatifs, pour la mobilité des personnes et des œuvres autant que pour le rapprochement des stratégies économiques.
La francophonie économique ne peut se résumer à des échanges commerciaux et financiers. Elle suppose un espace de coopération, bâti autour de projets concrets à mettre en œuvre : une politique de formation professionnelle, un Erasmus francophone, des diplômes communs, des alliances industrielles, un visa francophone.
Autant de propositions qui ne doivent pas rester lettre morte.