Un vent nouveau souffle sur l’Europe ; pour certains c’est un spectre, pour d’autres, un nouvel espoir. Plusieurs conclusions immédiates doivent être tirées de ce résultat.
Renégocier avec respect
Une négociation respectueuse est désormais une obligation. Il faut prendre le résultat de ce référendum salutaire pour ce qu’il est afin de ne pas réitérer le mépris qu’ont subi Français et Néerlandais en 2005.
Mettre les dettes au cœur de l’enjeu avec de nouveaux outils
Respecter les peuples c’est renégocier sur la base d’un réalisme nouveau : aucun pays ne peut se développer avec un boulet aux pieds. C’est pourquoi l’allègement ainsi que le rééchelonnement de la dette grecque sont une nécessité. La question de l’endettement vaut d’ailleurs pour d’autres, tant il est vrai qu’elle étouffe les économies plus qu’elle ne les aide. Ainsi, je propose qu’on transforme également une partie des dettes en crédits d’investissement.
La France doit saisir le moment pour choisir une stratégie enfin assumée de réorientation
La France a jusqu’ici adopté une stratégie de médiatrice. Il est temps désormais que le Président de la République choisisse un chemin : celui attendu par les français qui lui avaient confié le mandat en 2012. Le résultat du référendum est en effet l’occasion politique et historique de promouvoir avec résolution un autre cours européen, progressiste, moderne, fondé sur la communauté de citoyens et les peuples et non sur la technocratie ordo libérale. Sur cette voie, il ne sera pas seul ; celle des libéraux soumis aux marchés arrogants ne sera pas la nôtre. Dans ce cas, nous franchirions un pas avec toutes celles et ceux qui en Europe et depuis des années veulent, comme nous, une autre promesse européenne.