Guerre d’Algérie – célébration du 19 mars 1962 

Instituée par la loi du 6 décembre 2012,à l’initiative de la gauche, cette journée vise avant tout à reconnaître et à valoriser les mémoires plurielles issues de la guerre d’Algérie. Les cérémonies honorent les victimes civiles et militaires tombées durant le conflit, tout en soulignant l’importance de dépasser une vision unilatérale de l’histoire. Si le devoir de mémoire est souvent évoqué, il convient de se questionner tant les différentes mémoires liées à cette guerre sont encore trop fréquemment négligées.

Ce 19 mars 2025 a marqué le 63e anniversaire du cessez-le-feu en Algérie, scellé par les accords d’Évian et qui met fin à ce qui est aujourd’hui désigné comme la dernière guerre coloniale française. Au-delà des commémorations, le 19 mars invite à une réflexion sur l’histoire commune entre la France et l’Algérie. La réconciliation passe par une reconnaissance explicite des faits historiques et par la condamnation des injustices liées au colonialisme. Cette journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes concerne aussi celles des combats en Tunisie et au Maroc, et constitue un moment clé pour honorer les mémoires et transmettre les leçons de cette période violente, complexe et encore non soldée. Il est crucial d’en préserver la portée et d’en assurer la transmission dans un esprit de réconciliation et de respect mutuel. C’est par cette prise de conscience que l’on pourra véritablement bâtir une mémoire collective fondée sur la vérité et la dignité.