Avec plusieurs de mes collègues, engagés pour l’amélioration des droits et des conditions de vie des immigrés âgés, nous avons écrit au Défenseur des droits. Vous retrouverez notre correspondance ci-dessous :
Monsieur le défenseur des droits,
Dans le cadre de la mission d’information parlementaire sur les immigrés âgés dont nous avons été membres et dont le rapport intitulé : « Une vieillesse digne pour les immigrés âgés : un défi à relever d’urgence » a été remis au président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone, nous avons énoncé 82 préconisations pour améliorer les conditions d’accès aux droits sociaux, aux soins et au logement des immigrés âgés.
Nous souhaitons par la présente, attirer votre attention sur la question de l’accès au logement social des immigrés âgés résidant en logements-foyers.
A cet égard nous avons formulé la préconisation suivante : « rappeler aux bailleurs de logements sociaux que les demandes de logement social ne sauraient être considérées comme irrecevables au motif qu’elles émanent des résidents de logements-foyers ». En effet, les bailleurs sociaux et en particulier communaux refusent trop souvent d’examiner les demandes de logement social lorsqu’elles émanent de résidents de logements-foyers, au prétexte qu’ils disposent déjà d’un logement. Cette situation empêche de fait, de nombreux résidents de logements-foyers de pouvoir disposer d’un logement dans le parc locatif social, en particulier d’un logement adapté pour introduire une demande de regroupement familial.
Les dispositions introduites par la loi ALUR visent dans le cadre de l’attribution des logements sociaux, à simplifier les démarches et améliorer l’information dispensée aux demandeurs.
Toutefois il nous paraîtrait utile d’étudier l’impact de ces mesures et la réalité de ces nouveaux droits en faveur des publics les plus en difficultés et en particulier, dans le cadre qui nous intéresse, pour les immigrés âgés.
Nous vous remercions par avance de l’attention que vous voudrez bien porter à notre démarche et vous prions de recevoir, monsieur le défenseur des droits, l’expression de nos salutations républicaines.