Les 12 et 13 février, la proposition de loi de Gabriel Attal visant à « restaurer l’autorité de la justice à l’égard des mineurs délinquants et de leurs parents » était débattue dans l’hémicycle. J’ai pu rappeler au nom du Groupe Écologiste et Social notre opposition ferme à cette loi.
« Une justice digne ne se construit pas dans l’urgence, encore moins dans la surenchère répressive. Aucun législateur digne de ce nom, respectueux de sa fonction et de l’enfance de ce pays ne peut s’engager dans cette fuite en avant que rien ne justifie. »
« Monsieur Attal, flatter les mauvais instincts ne fait pas une politique pénale. Au sortir de la seconde guerre mondiale, il y avait plus d’enfants désoeuvrés, orphelins et violents. Et pourtant nos ainé·es ont pensé l’ordonnance de 45 qui protège les mineurs, y compris contre eux-mêmes. »
Le texte de Gabriel Attal marque en l’état un recul dramatique pour la justice des mineurs en France. La machine à punir, à remplir les prisons et à transformer des mineurs délinquants est lancée. Dans l’attente d’une seconde lecture, nous continuerons à faire confiance aux professionnels de la justice et de l’enfance, qui, tous, ont dit leur plus grandes réserves et leur opposition à ces dispositions nouvelles.