Le mardi 22 septembre, un jeune homme de 22 ans a été condamné à un an de prison sur la base de l’article 230 du Code pénal tunisien qui criminalise les « pratiques homosexuelles ».
En effet, interrogé dans le cadre d’une affaire d’homicide, le jeune homme a reconnu avoir eu, par le passé, des relations homosexuelles. Suite à cet aveu, il a été soumis, contre son gré, à un examen anal.
Pourtant, adoptée en janvier 2014, la Constitution tunisienne consacre désormais la protection de la « dignité de la personne et son intégrité physique », interdisant toute forme de torture physique ou morale (article 23), ainsi que la protection de la vie privée, « l’inviolabilité du domicile et la confidentialité des correspondances, des communications et des données personnelles » (article 24).
Ainsi, le lundi 29 septembre, le Ministre de la justice tunisien, Mohamed Salah Ben Aissa, a apporté une lueur d’espoir en soutenant les associations de défense de libertés, déclarant que «le problème, c’est l’article 230, c’est lui qui criminalise. Le problème (…) se situe dans le fait que nous avons une loi qui criminalise cet acte ».