La répression contre les opposants politiques, journalistes, syndicalistes et les défenseurs des droits de l’Homme se poursuit en Tunisie quelques semaines après l’élection présidentielle, tenue dans des conditions contestées par l’opposition démocratique. La condamnation du journaliste et écrivain Taoufik Ben Brik, qui a couvert l’élection tunisienne pour des médias français illustre les atteintes répétées du gouvernement tunisien aux droits de l’homme et notamment à la liberté de la presse. Il est inacceptable que le journaliste n’ait pas eu droit à un procès équitable et n’ait pas pu recevoir la visite de ses avocats et de sa famille depuis plusieurs jours. Pour rappel, plusieurs autres journalistes et syndicalistes comme Salim Boukhir, Zouhaier Makhlouf, Mohamed Soudani ont déjà été arrêtés, malmenés ou violentés. Une journaliste du Monde a été refoulée à son arrivée en Tunisie au moment de l’élection présidentielle. Le Parti socialiste demande la libération immédiate de Taoufik Ben Brik et de tous les prisonniers d’opinion. Il apporte son soutien aux démocrates et militants syndicaux et défenseurs des droits de l’homme dans ce pays. Le Parti socialiste demande au gouvernement français une réaction plus ferme face à la violation flagrante des droits et des libertés des citoyens par l’autorité tunisienne.
Communiqué de
Pouria Amirshahi, Secrétaire national aux Droits de l’Homme
et de
Jean-Christophe Cambadélis, Secrétaire national à l’international