Le samedi 8 juin prochain se tiendra la 18e session du Parlement des enfants. Quatre propositions de loi seront examinées en commission dans la matinée, puis soumise au vote dans l’après-midi.
Je félicite chaleureusement les CM2 de l’école Verlaine de La Marsa, leur enseignante et leur directeur Richard Teissonnière, dont la proposition de loi « visant à sensibiliser les élèves sur les principes de l’égalité des filles et des garçon » a été retenue parmi les finalistes.
Un grand bravo à eux, jeunes élèves français, tunisiens, franco-tunisiens déjà actifs en faveur de l’égalité hommes-femmes. En Tunisie, comme en France et ailleurs sur le pourtour méditerranéen, l’esprit de cette proposition de loi est une leçon pour les adultes que nous sommes.
PROPOSITION DE LOI
visant à sensibiliser les élèves sur les principes de l’égalité des filles et des garçons.
PRÉSENTÉE
par Adam ALBANESE, Lina AMARA, Wassila BAHLOUL, Wassila BELKEBIR, Mohamed Yahya BEN JANNET, Beya BOUGUERRA, Camélia DJAZIRI, Habib EL EUCH, Khaled FARIA, Nour Lara, FAUSTO, Aïcha FRADI, Molka GHALI, Elyes JEDDI, Ryan JENIFEN, Diane KRUGER, Inès LE COURTOIS, Léonora MARCONNET, Malik MOSTERT, Mishket NOUIRA, llyès NOVELLA-GUEDICHE, Rayan SASSI, Hedi SNOUSSI, Manel TAHI, Mathieu THEVENON, Cyrine TRAD, Awa Farida TRAORE, Omar TRIKI.
Élèves de la classe de CM2-4 de l’école Paul Verlaine de La Marsa – Tunisie
9ème circonscription des Français établis hors de France
EXPOSÉ DES MOTIFS
MESDAMES, MESSIEURS,
À l’école, dans la cour de récréation, souvent les garçons et les filles se disputent, se moquent et cela entraîne des histoires, alors que nous sommes tous égaux. Chaque enfant devrait avoir une image positive de son sexe ainsi que du sexe opposé. Or, bien souvent, les filles sont sous-estimées et les garçons peuvent subir des moqueries s’ils ont des conduites non traditionnelles. Dans notre école, en cours d’éducation physique et sportive, les filles sont souvent mises de côté par les garçons ; lors des activités périscolaires, les garçons font du karaté et les filles des bijoux, mais que se passerait-il si un garçon voulait faire l’activité « bijoux » ?
Ce principe d’égalité se retrouve aussi dans le monde des adultes puisqu’aujourd’hui encore, dans certains pays, des petites filles n’ont pas le droit à la scolarité, d’autres sont mariées à 12 ans. Dans le monde du travail, des métiers sont très masculins et souvent les salaires des hommes et des femmes sont différents.
Nous habitons un pays arabe où les femmes avaient jusqu’ici les mêmes droits que les hommes, et il ne faut pas que cela change.
C’est pourquoi, nous pensons qu’il faut, dès le plus jeune âge, appliquer les principes d’égalité filles et garçons pour ainsi devenir des adultes avec des représentations positives de chaque sexe.
PROPOSITION DE LOI
Article 1er
Pendant les récréations, les jeux sont mixtes, ainsi que les terrains sur lesquels on joue au ballon.
Article 2
Pour chaque activité périscolaire, il faut ouvrir autant de places pour les filles que pour les garçons, quelle que soit l’activité.
Article 3
Chaque année, une journée est consacrée aux principes d’égalité des filles et des garçons où différentes actions sont mises en place avec les enseignants, les élèves, les collectivités locales, les associations et les parents d’élèves.
Article 4
Dans les classes, des débats sont mis en place durant lesquels les enfants apprennent à mieux se connaître et échangent sur leurs points de vue et leurs différences pour mieux vivre ensemble.