Plus de 800 cheminots d’origine ou de nationalité marocaine avaient déposé, pour certains il y a plus de dix ans, des recours pour discrimination concernant leur carrière et l’attribution de leurs retraites. En effet, la plupart étant embauchés comme contractuels, pas au statut particulier des cheminots, ne bénéficiaient pas des mêmes droits que les cheminots français.
La SNCF a été condamnée ce lundi 21 septembre par le Conseil de Prud’hommes de Paris pour « discrimination dans l’exécution du contrat de travail » et « dans les droits à la retraite » et pourrait devoir leur verser 150 millions d’euros.
Au-delà de cette victoire matérielle pour les chibanis, l’aspect symbolique de cette décision est également très important notamment au regard du devoir moral de la France envers ces hommes et ces femmes qui sont venus participer à la reconstruction et au dynamisme de notre pays dans la seconde moitié du vingtième siècle.