Quelle mouche m’a piqué, d’aller à la fête des chiens, moi qui n’ai jamais eu pour compagnie que celle d’un chat ? Certes, je me devais d’être présent à la première édition de la Fête des Chiens du Canal, organisée au square des Maures par l’association Les Chiens du Canal ; après tout, c’est mon rôle d’encourager les dynamiques associatives de la circonscription. Et ce fut un plaisir de partager ce moment chaleureux qui montre combien ce lieu compte pour les habitants du quartier … et pour leurs chiens, évidemment ! Mais la raison implicite de ma présence est en réalité aussi philosophique qu’empirique : parce qu’au bien-être animal que permettent ces rencontres canines, s’ajoute aussi et surtout a possibilité de liens entre habitant.es, réunis autour de leur passion commune : un endroit, aussi rare que précieux où toutes les classes sociales se côtoient, un lieu, surtout, qui permet de sceller des amitiés et … de dessiner des couples ; autrement dit, défendre un tel espace c’est défendre les histoires d’amour qu’il rend possibles.
Le square des Maures, c’est aujourd’hui le seul parc à chiens du 10ᵉ arrondissement. Un lieu unique, animé au quotidien par une association engagée, qui veille au bon accueil des animaux et au respect des règles de cohabitation. Avec environ 3 800 chiens dans l’arrondissement, ce parc est un vrai espace de respiration, de lien social, de rencontres entre voisins. Il y a certes eu des plaintes de quelques riverains que l’appréhension des chiens ou le bruit des aboiements nourrit une certaine anxiété, que la Maire de l’arrondissement, Alexandra Cordebard, a voulu prendre en compte, ce qui est son rôle.
Ainsi, la mairie a décidé de déplacer le caniparc vers un autre site de l’arrondissement. Si l’association se réjouit de l’ouverture d’un nouveau caniparc (pour rappel, il n’y en 5 dans le seul 18ème arrondissement) elle reste sur sa faim car le square des Maures, voué à un autre usage encore indéterminé, avait construit une identité certaine. L’association, attachée au square actuel, m’a ainsi fait part de son souhait de prolonger les échanges avec la mairie afin d’envisager des améliorations ou un réaménagement de l’espace existant, y compris avec des restrictions horaires plus strictes pour gagner encore plus en confort acoustique pour le voisinage.
Je reste sincèrement confiant dans ce dialogue qui tiendra compte de toutes et tous.
