Les députés écologistes à la rencontre du rectorat de Paris

Ce mois de septembre, je suis allé à la rencontre de la rectrice de l’académie de Paris et du directeur académique avec mes collègues député.es du groupe écologiste et social de Paris. L’occasion de faire le bilan et d’appréhender l’année scolaire 2025-2026.

Il y a un an à la rentrée 2024, le rectorat de Paris annonçait, sans aucune concertation avec la communauté éducative, la fermeture de 198 classes à Paris dans le 1er degré et 43 classes dans le second degré, dont 15 dans notre circonscription (3ème et 10ème arrdts). Le Ministère prévoyait également la fin du régime dérogatoire des décharges de direction dans le 1er degré. Enfin, le rectorat prévoyait une baisse des dotations horaires dans le second degré pour les dispositifs d’accompagnements des élèves allophones (UPE2A et NSA) et ceux en situation de handicap (ULIS). 

Grâce à la mobilisation des parents et de la communauté éducative, appuyés par les élus du de Paris, 28 classes ont pu être sauvées pour cette rentrée, dont deux classes dans le 3e arrondissement à l’école Turenne et à l’école des Vertus et une classe dans la 10e arrondissement à l’école Belzunce, et une concertation a été annoncée pour les régimes de décharge d’enseignement des directrices et directeurs d’écoles publiques de Paris.

Reste que l’académie de Paris a confirmé la fermeture de 12 classes dans le 3e et 10e arrondissements. Ce n’est pas acceptable : ces fermetures auront dès cette année pour effet de dégrader les conditions d’enseignement et les conditions d’apprentissages des élèves, notamment les plus fragiles, alors que l’ensemble de la communauté éducative et des parents demandent à maintenir un taux d’encadrement suffisant à Paris. Plutôt que détériorer la qualité de l’éducation à Paris, il faut au contraire s’en inspirer pour tous les territoires aujourd’hui en difficulté en France. 

La mobilisation pour la sauvegarde de l’enseignement public continue 

Nous avons demandé l’abandon total de ce projet de remise en cause des décharges pour les directeur.ices d’école. Nous avons aussi abordé la prévention santé-environnement, avec notamment la diminution des crédits pour les « petits-déjeuners solidaires » ou encore la poursuite du déploiement du dispositif d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (EVARS). 

Du reste, nous avons évoqué la campagne de vaccination dont les moyens sont limités, avec une difficulté particulière dans le privé. Enfin nous avons interpellé la rectrice sur le manque de transparence concernant l’enseignement privé, en demandant l’accès aux données IPS du privé. 

Nous restons mobilisés cette année pour lutter activement, avec la communauté éducative et les parents, en faveur de l’enseignement public qui subit une concurrence du privé aussi déloyale qu’inquiétante, surtout quand elle est de fait permise voire encouragée par les pouvoirs publics.

Je vous tiendrai informés des suites de cette rencontre.