Les « Fralib » montrent la voie

5 ans après la décision d’Unilever de fermer son usine de thés et d’infusions (Lipton, Éléphant) Fralib, la Société Coopérative Ouvrière Provençale de Thés et Infusions (SCOP-TI)  a  signé cet été des contrats avec plusieurs enseignes de la grande distribution. Nous pourrons ainsi prochainement acheter les thés de la gamme « 1336 », une référence aux nombres de jours de mobilisation qui ont été nécessaires pour sauver l’activité.

La coopérative ouvrière provençale est désormais dirigée par un trio de syndicalistes, désignés par le Conseil d’administration issu de l’assemblée générale des coopérateurs. Gérard Cazorla, ex-secrétaire CGT du comité d’entreprise de Fralib, en est le président, Olivier Leberquier, ancien délégué syndical CGT, le directeur général délégué et Marc Decugis, le directeur général.Après plus d’un an de travail sur la structure de la coopérative et son mode de fonctionnement, les syndicalistes-patrons sont désormais tournés vers l’avenir. Celui-ci ne sera pas sans difficulté, personne ne le nie, mais les bases sont solides. Les salaires d’abord. Lorsqu’Unilevers en était encore le patron, les écarts de salaires allaient de 1 à 210. Désormais, ils seront de 1 à 1,3. La qualité ensuite. Circuits courts et produits bio sont au coeur de la démarche. Certes un argument commercial mais pas seulement, c’est également une façon de penser différemment la consommation.

La démonstration est ainsi faite que cette forme d’entreprise peut exister, écologique et solidaire. Reste à prouver qu’elle peut perdurer. Longue vie à elle !

En septembre 2014, Olivier Leberquier était présent à l’évènement « Échanger pour changer » pour raconter l’histoire de la Coop et l’inscrire dans les débats actuels, tant sur la consommation responsable que sur les enjeux politiques autour de l’économie coopérative. Vous pouvez retrouver la vidéo de son intervention ici.