Les ressourceries : un exemple vertueux de l’économie sociale et solidaire à défendre.

Cette semaine, en plein milieu du budget, j’ai rencontré l’association Chamodix et le REFER dans le 10ème arrondissement pour échanger sur la situation des associations de l’économie sociale et solidaire.

Les ressourceries collectent, réparent, réemploient et revendent des objets pour leur donner une seconde vie. Elles contribuent à réduire les déchets, à créer des emplois locaux et à renforcer le lien social dans les quartiers.

Pourtant, ce secteur d’avenir est aujourd’hui menacé. Le débat budgétaire autour du Projet de Loi de Finances (PLF) et du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS), entamé le 20 octobre à l’Assemblée nationale, risque de fragiliser durablement les structures associatives. Si les coupes dans la santé et les retraites sont des “lignes rouges”, celles touchant le monde associatif, l’insertion ou la transition écologique doivent l’être tout autant. 

Le REFER, réseau francilien d’entraide regroupant 77 adhérents et accompagnant plus de 80 porteurs de projets, illustre parfaitement l’impact de ce secteur. En 2023, il a permis de soutenir 168 lieux d’activité, employant 2 770 personnes, dont 1 406 en parcours d’insertion. Ce réseau compte également près de 2 760 bénévoles, plus de 31 000 adhérents et a mené près de 6 000 actions de sensibilisation. Résultat concret : 12 327 tonnes d’objets collectés et près de 5 800 tonnes réemployées, soit un taux de réemploi remarquable de 47 %.

À Paris, la situation est particulièrement alarmante : 750 emplois, dont 425 dédiés à l’insertion, ainsi que plus de 100 lieux de vie et d’échanges sont aujourd’hui menacés. Ces espaces, indispensables au maintien du lien social et à la transition écologique, pourraient disparaître en cas de diminution des financements.

Face à ces enjeux, de nombreux élus — tous groupes confondus, à l’exception du RN — se mobilisent pour défendre ces structures en proposant des amendements destinés à garantir le maintien de leurs financements.

Les ressourceries ne sont pas de simples lieux de tri ou de revente d’objets : elles portent une véritable vision alternative de la production, de la consommation et de la notion de vivre-ensemble. Les fragiliser reviendrait à affaiblir certaines des réponses les plus concrètes à la crise écologique et sociale actuelle. Il est donc essentiel de les soutenir afin de préserver ces acteurs clés de l’économie de demain.

Retrouvez ci-dessous mon intervention en séance à l’Assemblée à propos de la nécessité de soutenir le secteur associatif dans le budget 2026 :

https://youtube.com/shorts/Uwy5xNTv7iU?si=7Dtw2RsxtBbEwhQV