Lettre de candidature – 9ème circonscription des français de l’étranger

J’ai l’honneur de vous transmettre ma candidature pour porter les couleurs de notre parti lors des prochaines élections législatives dans la 9ème circonscription des français de l’étranger.A:
Martine Aubry, première secrétaire,
Christophe Borgel, secrétaire national aux élections,
Pierre-Yves Le Borgn’, premier secrétaire de la fédération des français de l’étranger
tous les secrétaires de section
A tous les adhérents socialistes

Paris, le 20 novembre 2011

Très chère Martine,
Cher Christophe,
Cher Pierre-Yves,
Cher(e)s camarades

J’ai l’honneur de vous transmettre ma candidature pour porter les couleurs de notre parti lors des prochaines élections législatives dans la 9ème circonscription des français de l’étranger.

Je vous ai déjà fait part de mes motivations il y a plusieurs mois. Je les réexpose dans cette lettre de candidature que je compte transmettre à tous les socialistes de la circonscription.

Le moment politique que nous vivons est très certainement marqué par la fin d’un cycle politique qui voit la France et l’Europe entrer dans une inquiétante zone d’incertitudes économique et politique. Ce qui se joue dans la période qui s’ouvre est non seulement un choix entre deux modèles de développement économique mais aussi l’avenir même de nos démocraties, fragilisées par le libéralisme et minées par la résignation.

Mais le monde est aussi porté par l’optimisme des peuples qui surgissent avec fracas dans l’Histoire et imposent que la dignité humaine, enfin, soit au-dessus de toute autre loi. En Tunisie, au Maroc, en Algérie, au Sénégal, en Guinée, au Niger – par des voies différentes, parfois institutionnelles, parfois civiles et citoyennes – souffle le vent frais du changement. L’hypothèse démocratique et la promesse d’un nouveau modèle de développement font à nouveau surface. Et avec quelle force! Des élections auront prochainement lieu, comme par exemple au Mali. Regardons aussi les bouleversements en Côte d’Ivoire ou en Libye, qui ne sauraient servir de prétexte pour prolonger les comportements affairistes qui entourent l’actuel président de la République. Plus que jamais, le message international de la France doit être fondé sur la souveraineté des peuples, le progrès démocratique, le partage des richesses, les échanges culturels et, enfin et surtout, la coopération.

Dans les 16 pays du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest de la circonscription[Algérie; Maroc; Libye; Tunisie; Burkina; Mali; Niger; Mauritanie; Cap-Vert; Gambie; Guinée; Guinée-Bissau; Sénégal; Sierra Leone; Côte-d’Ivoire; Liberia]], nos compatriotes résidents sont actuellement représentés au plus près de leurs préoccupations de vie quotidienne par les conseillers des français de l’étranger et, aux yeux de la représentation nationale, par les sénateurs. Je veux les saluer ici, et tout particulièrement nos conseillers Marie-Hélène Beye, Hassan Bassoun, Bérangère El Anbassi, Martine Vautrin-Jedidi, Fwad Hasnaoui, Daniel Granier ainsi que nos sénateurs membres de l’Assemblée des français de l’étranger: Claudine Lepage, Richard Yung, Hélène Conway-Mouret et Jean-Yves Leconte. A partir de juin 2012, nos compatriotes pourront, enfin, participer à l’élection de l’Assemblée nationale. Au-delà de leur statut de citoyen enfin pleinement reconnus, ils sont aussi les premiers ambassadeurs de notre pays, de sa culture, de sa langue, et forment le lien concret qui fonde l’amitié entre les peuples. J’ai eu l’occasion de me rendre à plusieurs reprises dans certains de ces pays; j’ai pu échanger avec nos parlementaires mais aussi nos élus locaux engagés dans des opérations concrètes de coopération décentralisée. J’ai pris la mesure de ce que la France, solidaire, pouvait apporter au développement et à la paix.

[Après 25 ans d’engagement militant déterminé et désintéressé, je suis honoré de leur demander leurs suffrages pour les représenter à l’Assemblée nationale afin d’engager autour d’une nouvelle majorité progressiste le redressement de notre pays ainsi que des rapports nouveaux entre la France et les pays de la circonscription. Dans cette circonscription tout particulièrement, après le cinquantenaire des indépendances et celui, à venir en 2012, de l’Algérie, construire enfin les ponts solides entre les deux rives de la Mer est possible et nécessaire. J’aurai en particulier à cœur, si j’étais élu à l’Assemblée nationale, de bâtir cette nouvelle politique de coopération et de développement que, sous l’autorité de notre première secrétaire, j’ai eu l’honneur de mettre à notre agenda politique ces trois dernières années, ce qui s’est traduit par l’adoption d’un texte d’orientation, à l’unanimité du Bureau national le 31 mai 2011[http://www.parti-socialiste.fr/communiques/pour-une-nouvelle-politique-de-developpement-et-de-cooperation]].

Surtout, je m’engage à ne jamais céder d’un pouce dans la bataille qui oppose la droite à la république quand elle cherche à remettre en cause la bi-nationalité et, à travers elle, une certaine conception de la citoyenneté. J’ai eu [à plusieurs reprises l’occasion de m’exprimer publiquement à ce sujet; je sais que les électeurs de la 9ème circonscription donneront encore plus de force à ce combat.

Je suis honoré de pouvoir aujourd’hui compter sur l’estime et la reconnaissance de beaucoup de nos sénateurs des français de l’étranger et de notre premier secrétaire fédéral Pierre-Yves Le Borgn’. Comme je m’y suis engagé auprès de lui, ma candidature s’inscrit aussi dans une volonté de mettre en œuvre les orientations de la FFE – en particulier au regard des conditions de vie et de citoyenneté des français établis hors de France – et de contribuer à développer nos sections dans les 16 pays. Cela signifie bien entendu de m’appuyer d’abord sur le dynamisme et l’implantation déjà existante de certains des nôtres, parfois depuis de nombreuses années. De la même manière, je compte m’inspirer des travaux, réflexions et initiatives menées par les sections de l’ADFE dont l’actuelle présidente, Monique Cerisier Ben Guigua, a formidablement agi en notre nom durant tout le temps qu’elle fut sénatrice des français de l’étranger. A cet égard, il est évident à mes yeux que le choix de la suppléance ne saurait se faire qu’en concertation totale avec les acteurs de la circonscription.

Je mesure combien mon investiture par le parti m’obligerait; et envers les militants socialistes d’abord, que j’ai eu, pour beaucoup, l’honneur de rencontrer lors de mes différents déplacements. Elle impliquera bien entendu une présence continue de ma part dans la circonscription. C’est pourquoi, dès le début du mois de décembre je compte m’engager totalement dans la campagne électorale pour convaincre le plus grand nombre de nos compatriotes d’élire François Hollande à la présidence de la République, première étape du changement de majorité politique en France.

Les français ont subi la droite avec violence pendant 10 ans. Ils cherchent la sortie pour renouer avec la marche du progrès. Notre parti fait désormais face à ses responsabilités qui vont bien au-delà de l’alternance entre une majorité et son opposition. Il doit, par son programme partagé par tous les socialistes, derrière son candidat à l’élection présidentielle et grâce à sa future majorité parlementaire, être une solution à la crise. Je souhaite, avec vous, avec les militants, les sympathisants et avec tous les citoyens désireux de donner du sens au « rêve français », celui de 1789 et de 1945, activer le levier du changement et redonner force à notre pays.

Amitiés fraternelles

Pouria Amirshahi