En amont des cérémonies que le Président de la République conduira vendredi en Corse, je me rends aujourd’hui au Maroc en compagnie du ministre délégué aux Anciens Combattants Kader Arif. Nous y retrouverons des soldats marocains de l’Armée d’Afrique qui prirent part, par milliers, aux âpres combats de septembre 1943 ayant permis de chasser les forces fascistes de l’île de Beauté. Un premier hommage appuyé sera rendu sur place au courage et à la détermination, jusque-là trop mal reconnus, de ces hommes à qui notre liberté doit tant et dont le système colonial était la négation.
Aux côtés des Résistants corses, les Spahis, Tabors, Tirailleurs et autres Goumiers marocains s’illustrèrent dans ce qui fut le prélude de la libération de la France continentale. Dans cette guerre commune contre la barbarie, ils scellèrent notre fraternité méditerranéenne qui doit désormais servir de socle à un rapprochement fécond des deux rives de la Méditerranéen, par-delà nos mémoires réconciliées. C’est bien le sens que revêt la présence des deux chefs d’États, marocain et français, aux cérémonies qui ont lieu en Corse vendredi, et auxquelles j’ai le plaisir de participer.
Je me réjouis que le Président François Hollande ait saisi l’occasion du 70e anniversaire de la Libération de la Corse pour exprimer la gratitude de la République envers ces soldats d’Afrique.
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