Au 1er février 2017, on comptait 79 887 personnes détenues pour 58.681 places opérationnelles. 21.206 détenus dormaient sur des matelas par terre…
Pour les femmes, le constat est encore pire. Le contrôleur général des lieux de privatisation de liberté le relève : « minoritaires en nombre, elles sont l’objet de discriminations importantes dans l’exercice de leurs droits fondamentaux : un maintien des liens familiaux rendu difficile par un maillage territorial inégal des lieux d’enfermement, des conditions matérielles d’hébergement insatisfaisantes en raison de leur enclavement au sein de quartiers distincts, un accès réduit ou inadéquat aux activités, une prise en charge au sein de structures spécialisées limitée voire inexistante, et parallèlement, un manque de prise en compte des besoins spécifiques des femmes. »
Convaincu que le système carcéral est inadapté à la lutte contre la délinquance je pense néanmoins qu’il est inadmissible que les droits et libertés fondamentaux soient ainsi bafoués dans les lieux de privations de liberté.
Ainsi, dans le cadre de la réserve parlementaire 2017, j’ai octroyé une subvention à l’observatoire international des prisons, association dont les missions sont d’observer les conditions de détention, faire connaître l’état des prisons et la situation des personnes détenues, informer les personnes détenues et leurs proches de leurs droits, faire respecter les droits fondamentaux en prison et défendre un recours limité à l’incarcération.