Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt

Jeudi 11 septembre dernier, l’ensemble des parlementaires de gauche a adopté définitivement le projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt. L’UMP, attachée à défendre un modèle devenu aussi fragile qu’irresponsable, a voté contre ce projet de loi.

Les nouveaux dispositifs vont dans le bon sens. Ils facilitent la transition de notre agriculture encore trop largement dépendante de la PAC et d’un système hyper-productiviste d’après-guerre. Certes, ils ne permettront pas eux seuls d’enrayer les défis qui se posent à notre modèle agricole : hécatombe de la biodiversité, hémorragie paysanne, fuite en avant productiviste économiquement et socialement suicidaire. Il y a encore de gros chantiers  pour mener à bien une transition agro-écologique de nos territoires.

Les principales mesures introduites par cette loi sont :

  • Le développement de l’agroécologie. une démarche agricole qui préfère utiliser les services rendus par les écosystèmes (cultures associées, emploi des micro-organismes) plutôt que des intrants (engrais, pesticides…). Dans ce but, la loi crée des GIEE (Groupements d’Intérêt Economique et Environnemental), collectifs d’agriculteurs qui pourront bénéficier d’aides publiques plus importantes lorsqu’ils mettent en place des projets agroécologiques.
  • Limiter l’usage des pesticides. La loi interdit dorénavant à l’Etat ainsi qu’aux collectivités d’en utiliser dans leurs espaces verts, forêts… Les pesticides sont également interdits dans de nombreux lieux de vie : crèches, centres de loisirs, aires de jeux, parcs et jardins publics… La limitation des pesticides confirme bel et bien leur sérieuse dangerosité.
  • La protection des terres agricoles. L’artificialisation des sols est un véritable défi pour la France : chaque année ce sont 600 km2 qui disparaissent sous la pression de l’urbanisation galopante, soit l’équivalent d’un département français tous les dix ans. Des dispositifs sont appelés à être mis en place d’ici 2016 afin de compenser cette artificialisation.