Communiqué de presse du groupe Écologiste et Social :
Le bloc présidentiel trahit la démocratie parlementaire, trahit les français, trahit la planète. Ce lundi 26 mai, en votant la motion de rejet préalable contre la proposition de loi Pesticides, portée par le sénateur Duplomb, les soutiens du Gouvernement et l’extrême droite ont réalisé un détournement de procédure immoral et inédit dans l’histoire de la 5è République à l’Assemblée nationale, pour priver la représentation nationale et les citoyens d’un débat essentiel sur leur avenir, sur leur santé.
Cancers. Parkinson. Leucémie. Ce sont les mots que le gouvernement refuse d’entendre. C’est les mots que nous lui rappelons et rappelerons. En effet, en votant cette motion de rejet préalable contre leur propre texte, les soutiens du gouvernement ont autorisé la réintroduction du poison des néonicotinoïdes qui tuent les pollinisateurs et combattus par plus de 80 % des Français·es.
Le retour au texte du Sénat implique également l’atteinte portée à l’expertise de l’Anses alors que les pesticides ont, d’après l’Inserm, un lien fort avec plusieurs pathologies graves, d’ailleurs reconnues maladies professionnelles pour les agriculteurs, dont la maladie de Parkinson, les cancers de la prostate, les lymphomes et les leucémies.
Ce vote est donc une décision d’empoisonnement en connaissance de cause, mais sans l’assumer ni la discuter, un 49·3 déguisé pour sacrifier la santé des Français·es.
Les député·es du groupe Écologiste et Social se mobiliseront, dans l’hémicycle comme en dehors, pour mettre en échec cette loi du poison, et empêcher qu’au XXIe siècle, on sacrifie sciemment la santé publique sur l’autel des intérêts industriels.