Mardi 26 avril s’ouvrira à Luxembourg le procès du lanceur d’alerte Antoine Deltour dans l’affaire LuxLeaks.
Antoine Deltour risque la prison pour avoir mis un projecteur sur des pratiques opaques qui représentent un préjudice grave pour l’intérêt général, des pratiques condamnables mais non condamnées d’une oligarchie financière, véritable caste qui depuis des décennies s’enrichit sur le dos des citoyens avec la complicité passive ou l’impuissance des pouvoirs publics.
La République s’accorderait avec ses principes en garantissant l’immunité et la protection des lanceurs d’alerte plutôt que de fermer les yeux voire de les traiter en bandits.
Il reste quelques semaines à Monsieur Sapin pour revoir sa copie et faire du projet de loi sur la transparence et la lutte contre la corruption le véhicule d’une véritable protection des lanceurs d’alerte : une protection globale, gérée par une Agence indépendante et financée à hauteur de l’enjeu.
Parce qu’ils protègent nos démocraties, nous devons protéger les lanceurs d’alerte. C’est pourquoi j’affirme tout mon soutien à Antoine Deltour.
Enfin, parce qu’il est urgent de faire la lumière sur ces pratiques de délinquants, rendons publics par la loi les rapports que les grandes entreprises françaises doivent remettre sur leurs activités pays par pays. C’est une évidence et c’est une urgence démocratique.