Mali: cérémonie d’investiture d’Ibrahim Boubacar Keita, un nouveau départ…

À l’occasion de la cérémonie d’investiture du Président Ibrahim Boubacar Keita le 18 septembre, j’accompagnerai le Président de la République François Hollande. Présente aux côtés des Maliens, la délégation française témoigne de notre profond attachement à la réussite de la nouvelle phase politique, civile et démocratique cette fois. L’élection présidentielle a clos le chapitre de la guerre. François Hollande va prendre la parole non pas en tant que chef de guerre, mais en ami du Mali.

Les mois qui viennent devront marquer la revitalisation de l’État malien et de ses services publics, une nécessité pour que le peuple malien renoue durablement avec sa classe politique. Et reprenne confiance et espoir.

Au-delà des enjeux internes, soyons bien conscients que la crise malienne ne fut pas un simple accident. Il est impossible de l’isoler de son environnement régional, qui doit affronter les mêmes défis historiques.

Dans toute la sous-région, faisant fi des frontières, la gangrène des trafics mafieux – drogues, êtres humains, armes – fait le lit des radicalismes et génère corruption comme instabilité politique. C’est là que se situe le mal profond, dont la persistance est une entrave au progrès humain et au développement économique.

Les réponses efficaces doivent donc aussi être apportées au niveau régional et continental, par l’union des volontés et des forces des États africains avec le soutien des partenaires internationaux. Il convient ainsi d’appuyer les plaidoiries et les actions diplomatiques en faveur de l’intégration régionale ouest-africaine.

Là se situe sans doute le cadre pertinent de concertation et d’action, entre nations souveraines, pour combattre les obstacles qui empêchent encore la pleine expression des formidables potentialités humaines et économiques de l’Afrique de l’Ouest.