Mort de Gilberto Rodrigues Leal

J’apprends avec tristesse le décès de Gilberto Rodrigues Leal, citoyen français, otage depuis novembre 2012.

Une terrible nouvelle vient donc, déjà, effacer la joie éphémère de la précédente libération.

Mes pensées s’adressent à la famille de Monsieur Rodrigues Leal, éprouvée par la disparition de leur proche.

Au-delà des nécessaires dispositions de précaution, je tiens à redire que, malgré l’émotion suscitée par l’horreur de lâches assassinats, une vision raisonnée et réfléchie doit l’emporter pour éclairer le débat public, loin des peurs et des seules visions sécuritaires.

Je redis une fois de plus :

« que la menace chronique qui pèse sur les populations autant que sur les ressortissants étrangers dans la région ne cessera que lorsqu’un règlement durable de l’instabilité au Sahel aura été trouvé. Cela passe par une coopération renforcée avec tous les pays de la Cédéao et du Maghreb. Au-delà des règlements politiques et des hypothèses militaires, c’est toute la stratégie de coopération qu’il faut revoir avec pour objectifs le recul des inégalités, le développement économique, des progrès démocratiques et enfin le renforcement de la capacité des États de la région. »

C’est la condition même de l’éradication des sectarismes aussi aveugles que violents.