Mort de Rémi Fraisse : l’exigence de vérité

Les retranscriptions des conversations des gendarmes au moment du décès de Rémi Fraisse (révélées par Médiapart et Le Monde ) démontrent que ces derniers ont su, dans les minutes qui ont suivi le jet de la grenade offensive, que le jeune homme était décédé.

S’il est compréhensible que l’enquête sur les conditions du drame nécessite du temps, comment se fait-il qu’il ait fallu attendre près de 48 heures pour que ce décès soit évoqué par autorités de la République ?

Comment admettre que chaque communication publique ait établi le parallèle entre les violences perpétrées par certains manifestants et la bavure policière dont a été victime Rémi Fraisse,comme pour laisser penser que la mort d’un activiste violent – qu’au demeurant le jeune botaniste n’était pas – serait moins grave ou plus acceptable ?

Les mesures disciplinaires qui s’imposent doivent être prises et justice doit être rendue.

Dans un Etat de droit aucune raison ne justifie qu’une personne meure pour ses idées, quelles qu’elles soient. À vouloir cacher et couvrir une bavure des forces de l’ordre, on plonge dans le naufrage et le désastre moral. Tout à l’inverse, l’éthique de la responsabilité exige la recherche de la vérité et le respect de la mémoire de Rémi Fraisse.