Mouvement pour l’obtention d’une hausse de l’ISVL en Tunisie

Dans le cadre du mouvement initié au sein du réseau scolaire de français de Tunisie pour l’obtention d’une hausse de l’ISVL, Pouria Amirshahi a écrit aux associations de parents d’élèves ainsi qu’aux représentants des enseignants. Vous trouverez les différents messages ci-dessous.

Message aux représentants des enseignants

J’ai bien pris connaissance de vos revendications et je tiens à vous assurer que je suis la situation de Tunis avec attention.

Je suis bien conscient des difficultés rencontrées par les enseignants des établissements sur place.
Je souhaite vous faire partager ma position, et je soutiens ces revendications que je juge légitimes. Le niveau de l’ISVL et la convention fiscale, peu favorable, sont des données à prendre en compte. Sur la base de l’indice MERCER (en Parité de Pouvoir d’Achat), la Tunisie est passée sur 221 pays de la 94ème place (2010) à la 109ème place (2012).
Je ne peux que constater que, depuis la Révolution, la réalité du contexte économique et sécuritaire n’a pas été prise en compte et j’ai bien noté que cette situation a un impact direct pour les professeurs sur la qualité de l’enseignement délivré. Rétablir une équité de traitement est une priorité.

Ces réflexions s’organisent également dans le cadre général de la réforme de la scolarité à l’étranger engagée par le gouvernement et le Ministère des Français de l’étranger. Je vous renouvèle tout mon intérêt pour cette réforme, qui doit permettre de pallier aux difficultés du système. Je suis déjà engagé dans ces négociations et suis en contact régulier avec le cabinet d’Hélène Conway-Mouret, Ministre chargée des Français de l’étranger.

Je regrette néanmoins que l’absence de dialogue n’ait permis ni d’aboutir en amont à des solutions ni à la suspension du mouvement de grève par le SNES et le SNUIPP.
Le contexte tendu, lié notamment aux modalités d’action, n’est pas favorable à l’épanouissement des enfants et à leur progression dans l’optique des examens à venir. Je tiens à vous faire part du fait que de nombreux parents, solidaires de l’action dans un premier temps, sont désormais dans une position de rejet du mouvement.

Dans le cadre de mon déplacement en Tunisie cette semaine, je ne manquerai pas d’intervenir une nouvelle fois auprès de l’A.E.F.E et du Ministère directement afin les alerter sur cette difficile situation. Il est essentiel de favoriser le dialogue, dans un environnement apaisé.

Mon bureau se tient à votre disposition.

Cordialement,
Pouria Amirshahi
Député des Français de l’Étranger (Maghreb/Afrique de l’Ouest)
Secrétaire de la Commission des Affaires étrangères

Message aux associations de parents d’élèves

J’ai bien reçu vos messages et vous en remercie.

Je suis en effet la situation à Tunis avec attention et suis conscient des difficultés rencontrées.

Les enseignants des établissements Pierre Mendès-France et Gustave Flaubert revendiquent une revalorisation de l’ISVL. Il est à noter que cette demande est commune à l’ensemble des syndicats grévistes et non-grévistes. Je tiens à vous faire partager ma position, et je soutiens ces revendications que je juge légitimes. Vous savez sans doute que l’ISVL en Tunisie reste la 4ème plus basse au monde, soit 4 022 euros par an par résident. En comparaison, elle est de 17 001 euros. Les conditions tunisiennes pour les enseignants de l’A.E.F.E dépendent également de la convention fiscale, peu favorable. Aussi, sur la base de l’indice MERCER (en Parité de Pouvoir d’Achat), la Tunisie est passée sur 221 pays de la 94ème place (2010) à la 109ème place (2012).
Je ne peux que constater que, depuis la Révolution de Jasmin, la réalité du contexte économique et sécuritaire n’ai pas été prise en compte et j’ai bien noté que cette situation a un impact direct pour les professeurs sur la qualité de l’enseignement délivré.

Je regrette néanmoins que l’absence de dialogue n’ait permis ni d’aboutir en amont à des solutions ni à la suspension du mouvement de grève.
Ce contexte tendu n’est pas favorable à l’épanouissement des enfants et à leur progression dans l’optique des examens à venir. C’est dans ce cadre que je porte une attention toute particulière à la situation du Lycée Pierre Mendès-France.

Par ailleurs, si les revendications enseignantes sont légitimes, il est nécessaire de veiller à ce que la revalorisation de l’ISVL, à la charge entière des établissements, ne soit pas à la charge des familles, déjà lourdement ponctionnées, à travers une éventuelle augmentation des frais d’écolage.
Ces réflexions s’organisent également dans le cadre général de la réforme de la scolarité à l’étranger engagée par le gouvernement et le Ministère des Français de l’étranger. Je vous renouvèle tout mon intérêt pour cette réforme, qui doit permettre de pallier aux difficultés du système. Je suis déjà engagé dans ces négociations et suis en contact régulier avec le cabinet d’Hélène Conway-Mouret, Ministre chargée des Français de l’étranger.

Dans le cadre de mon déplacement en Tunisie cette semaine, je ne manquerai pas d’intervenir une nouvelle fois auprès de l’A.E.F.E et du Ministère directement afin les alerter sur cette difficile situation.

Mon bureau se tient à votre disposition.

Cordialement,
Pouria Amirshahi
Député des Français de l’Étranger (Maghreb/Afrique de l’Ouest)
Secrétaire de la Commission des Affaires étrangères