Non remplacement de M. Joyandet : un coup porté à la coopération et à la francophonie

En choisissant de ne pas nommer un nouveau secrétaire d’Etat à la coopération et à la francophonie, le président de la république confirme la désinvolture avec laquelle il traite les questions essentielles de la coopération et de la francophonie.

Le montant total de l’aide au développement apporté par la France reste bloqué à 0,47 % du PIB loin de l’objectif des 0,7 % que certains Etats comme la Suède ont même dépassé. Cette faillite est d’ailleurs reconnue par le Ministre des affaires étrangères lui-même qui annonce désormais «une action renforcée».

Un mois après le Sommet Afrique France de Nice, toutes les déclarations présidentielles s’évaporent pour laisser la France sans bilan et sans projet. Tout pourtant devrait porter la France a définir et mettre en œuvre une autre politique de coopération, fondée sur le respect, et sur l’engagement concret dans des projets prioritaires en matière agricole, de santé, d’éducation, de culture et de développement économique. Tout devrait conduire la France à promouvoir le principe d’égalité et d’échanges entre toutes les cultures francophones. C’est malheureusement l’indigence qui est au rendez-vous et l’improvisation qui sert de boussole. A la veille de la fête nationale durant laquelle les troupes de nombreux Etats africains ont accepté de défiler sur les Champs-Elysées, ce choix est révélateur du peu de cas que fait Nicolas Sarkozy de ce grand sujet.

Communiqué de Pouria Amirshahi, Secrétaire national à la coopération, à la francophonie, à l’aide au développement et aux droits de l’homme