Après la censure du gouvernement de Michel Barnier, le débat public se concentre déjà sur le qui. Avec le Groupe Écologiste et Social, nous voulons parler du quoi et du comment.
Notre groupe veut contribuer à poser les éléments incontournables d’une feuille de route gouvernementale. Alors que 7 ans de politique macroniste ont laissé la France exsangue institutionnellement, politiquement, socialement et climatiquement, cette feuille de route doit répondre aux défis face auxquels se trouve le pays, et enclencher la transition écologique face à la catastrophe climatique.
Partie prenante du Nouveau Front Populaire proposé lors des élections législatives de juin dernier, nous réaffirmons qu’il est légitime que de la gauche et les écologistes – première force politique de l’Assemblée nationale – soit issu un premier ministre pour gouverner.
Parce que nous mesurons la gravité du moment, nous ne voulons pas camper sur les certitudes d‘hier. C’est dans cet état d’esprit que nous avons rédigé cette contribution pour une feuille de route gouvernementale, pour faire connaître nos priorités afin de répondre aux urgences et aux préoccupations de la population, et pour ouvrir le débat avec tous les groupes parlementaires qui le souhaitent.
Voici le socle des 11 mesures prioritaires :
Nous sommes prêt.es à gouverner.
Pour cela, nous voulons ouvrir les discussions de fond pour construire une feuille de route qui prenne en compte la composition de l’Assemblée Nationale de cette XVllème législature. Cela ne veut pas dire imaginer des coalitions gouvernementales qui ne sont ni attendues, ni plausibles. Cela signifie qu’il faut dégager les conditions de majorités parlementaires sur les textes deloi, à commencer par le projet de loi de finances. Cela signifie que nous devons instaurer un dialogue pour trouver le chemin d’une stabilité gouvernementale.
Nous sortirons de l’approche verticale du pouvoir. A l’opposé d’un fonctionnement par 49.3, nous nous appuierons sur le débat parlementaire, mais aussi sur les corps intermédiaires et les collectivités territoriales, qui sont trop souvent mis de côté de décisions qui les concernent au premier chef.