Au cours de ces deux dernières semaines, les parlements de Suède et Grande-Bretagne ont reconnu l’existence de l’Etat de Palestine et ont demandé formellement à leur gouvernement de faire de même. Il s’agit d’une avancée majeure pour la place de la Palestine sur la scène internationale et dans l’avancée du processus de paix qui est au point mort depuis maintenant trop longtemps. Nous ne le dirons jamais assez : la paix sera possible quand deux États seront considérés juridiquement comme égaux. Sans cette égalité des droits, haines, peurs et colères grandiront.
La France qui avait voté pour la reconnaissance de la Palestine comme membre observateur de l’ONU le 29 novembre 2012, mais qui s’était malheureusement abstenue lors du vote pour l’envoi d’une commission d’enquête à Gaza le 24 juillet dernier, peut et doit prendre aussi l’initiative.
L’Assemblée nationale peut quant à elle, à l’instar de ses sœurs suédoise et britannique, voter une résolution en ce sens. C’est ce que les socialistes avaient proposé lors de la précédente législature sous l’impulsion notamment de Francois Loncle, c’est ce que j’avais proposé moi-même. C’est aussi ce que viennent de proposer au groupe socialiste mes collègues Benoit Hamon et Gwenegan Bui, tous deux membres de la commission des affaires étrangères. Cela donnera de la force, j’en suis sûr, à cette démarche responsable et nécessaire.
À suivre…