Palestine : une autre démarche, maintenant !

Je salue les différentes médiations, notamment française et égyptienne, qui ont contribué à obtenir une trêve entre Israël et le Hamas. Couplée au blocus intolérable de la bande de Gaza, la prolongation des frappes aériennes meurtrières faisait courir un risque humanitaire majeur à la population palestinienne, qui compte encore ses morts innocentes. L’agression par les tirs de roquettes du Jihad islamique ne justifiait en rien un tel déchaînement de violence militaire. L’escalade a tué des innocents et a failli dégénérer par des attentats meurtriers en Israël.

Mais, au-delà de la trêve, des initiatives fermes et courageuses doivent être prises. Tant que le droit au développement des Palestiniens restera le vague codicille des enjeux diplomatiques, la logique de guerre, de vengeance et de radicalisme prospèrera. C’est aussi sur le terrain dangereux d’une politique d’humiliation que prospèrent les intégrismes. C’est pourquoi il est temps que l’ONU, à l’occasion de sa prochaine Assemblée générale du 29 novembre, reconnaisse enfin la Palestine comme un État membre à part entière.

C’est une étape inévitable pour parvenir à la paix entre Israéliens et Palestiniens, et ainsi assurer la sécurité et le développement pour les deux États.

Pouria Amirshahi, Député des Français de l’Étranger, Secrétaire de la Commission des Affaires étrangères et Secrétaire national du Parti socialiste aux Transition démocratique et à la Francophonie