Petit quizz pluri-nationalité

Un certain nombre de personnes politiques se sont illustrées ces dernières années à travers des déclarations attaquant la pluri-nationalité, proposant diverses mesures pour la remettre en cause. De qui s’agit-il?

Qui a suggéré de contraindre les binationaux à choisir entre leurs deux nationalités ?

Réponse : Claude Goasguen

Dans un pré-rapport, publié mardi 21 juin 2011, Claude Goasguen, rapporteur de la mission d’information parlementaire sur le droit de la nationalité, préconisait la limitation, pour les Français, du nombre de doubles nationalités. Il demandait que chaque Français, de naissance ou par acquisition, manifeste sa volonté d’appartenir à la nation française. Tout majeur devait ainsi faire part de cette volonté à l’occasion d’une cérémonie de remise de carte d’électeur en mairie. En cas de binationalité, il aurait été sommé de choisir.

(NB : la Droite l’a désavoué et il a été obligé de revenir sur ses propos.)

Qui a proposé d’interdire la double nationalité ?

Réponse : Des Députés UMP

Plusieurs députés de la Droite populaire (M. Luca, M. Calméjane, Mme Poletti, M. Mancel, M. Zumkeller, M. Verchère, M. Wojciechowski, M. Lezeau, M. Dhuicq, M. Mothron, M. Christian Ménard, M. Terrot, M. Bodin, M. Gilard et M. Ferrand) ont présenté un amendement fin 2010 visant à supprimer la possibilité pour un citoyen français de posséder une double nationalité : « L’acquisition de la nationalité française est subordonnée à la répudiation de toute autre nationalité ».

(NB : Le texte avait été repoussé en commission)

Qui pense que « la possibilité qui est aujourd’hui offerte à certains citoyens de bénéficier de la double nationalité est en contradiction avec l’essence même de la nationalité qui est le ‘sentiment d’appartenir à une nation’?

A.     Marine le Pen ?

B.     Des Députés UMP ?

Réponse. Les Deux !

Dans un courrier envoyé le 30 mai 2011 aux cinq cent soixante-dix-sept députés de l’Assemblée nationale, les pressant de rouvrir le débat sur l’interdiction de la double nationalité pour les citoyens français, Marine Le Pen, présidente du Front national, explique que le « sentiment d’appartenance à une même nation » est en danger du fait de la « multiplicité des appartenances à d’autres nations ».  L’argument ressemble à celui de l’exposé sommaire de l’amendement présenté fin 2010 par les parlementaires UMP de la Droite populaire.