Suite aux changements de tarification à la rentrée 2013 des cours du Centre national d’éducation à distance (CNED), j’ai été interpellé lors de mes déplacements par des équipes pédagogiques et des parents élèves s’inquiétant de cette augmentation et de ses conséquences directes sur l’accessibilité des cours en ligne.
La Ministre chargée des Français de l’étranger travaillant à la définition d’axes majeurs pour la réforme du réseau, je lui ai fait part de mes questions dans une lettre adressée au début du mois de janvier 2014, que je partage ci-dessous.
Je ne manquerai pas de vous tenir informés de sa réponse et des actions menées.
Objet : Tarifs des cours – Centre National d’éducation à distance (CNED)
Madame la Ministre,
Lors de mes déplacements en circonscription durant les six derniers mois, j’ai été interpellé sur l’augmentation importante des tarifs pratiqués par le Centre national d’éducation à distance – CNED.
Ce changement de tarification a été annoncé aux chefs d’établissements scolaires le 16 mai 2013, soit tardivement pour le calendrier scolaire. Les inscriptions et les paiements débutant dès le mois de février pour la rentrée de septembre, cette augmentation a créé des situations difficiles, tant pour les écoles que pour les familles, qui avaient basé leur budget sur les tarifs en vigueur à ce moment.
Vous annoncez, dans votre « lettre aux Français de l’étranger » de décembre 2013 que « l’accès aux cours du CNED est facilité », conformément au plan d’actions en faveur de l’enseignement français à l’étranger que vous avez présenté. Malheureusement, l’augmentation significative des tarifs ne vont pas dans ce sens.
Lever la règle de distance de 50km d’un établissement homologué ne peut s’avérer une mesure efficace de promotion du CNED si les tarifs sont prohibitifs.
La politique de partenariat avec la Mission Laïque Française (MLF), dont l’objectif est d’agréer des structures scolaires mettant en place des plateformes pédagogiques suivant la méthode CNED, est aussi mise à mal.
Cette situation touche plus particulièrement les jeunes français, mais aussi étrangers, scolarisés dans les systèmes éducatifs locaux et qui veulent garder un lien fort avec la langue française et le système d’enseignement français.
N’ayant pas accès à un établissement de l’AEFE, ce sont pourtant ces jeunes qui pourraient ensuite être amenés à rejoindre nos écoles et nos universités, grâce à leurs acquis de l’enseignement CNED.
Je tiens à attirer votre attention sur cette hausse des tarifs du CNED, qui me paraît être un obstacle dans la construction d’un tissu scolaire stable et durable, particulièrement dans la neuvième circonscription où le réseau reste encore fragile, notamment en Côte d’Ivoire et au Sénégal.
Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer, Madame la Ministre, mes respectueuses salutations.
Pouria Amirshahi,
Député des Français de l’étranger (Maghreb/Afrique de l’Ouest)