Lepetitjournal.com : la rencontre avec les Français de l’étranger a tourné autour d’une question primordiale pour l’enseignement concernant la suppression de la PEC (Prise En Charge des frais scolaires). Que pouvez-vous répondre à ces familles ?
Pouria Amirshahi : la suppression de la PEC était inéluctable. Mais le budget est reporté en totalité sur les bourses. Nous sommes en concertation avec les associations de parents d’élèves afin de prévoir les grilles d’attributions des bourses. Mais l’enseignement dans les établissements Français à l’étranger est encore trop cher. Il faut engager une réforme globale de la scolarité à l’étranger.
Il a été question de baisser le budget global des Français à l’étranger, qu’en est-il exactement?
Pour ce qui concerne les Français de l’étranger, le budget est globalement sauvegardé sur la période triennale 2013-2015. Mais il reste encore des choses à préciser et à changer. Dès le lendemain des élections, j’ai eu à cœur de plaider pour une meilleure prise en compte de nos compatriotes établis hors de France dans les politiques publiques. Comme je l’avais annoncé dans ma dernière lettre d’information, j’ai été reçu par le Premier ministre le 27 août dernier. Avec d’autres, j’ai demandé notamment que soit préservé le budget consacré à nos compatriotes. Il fallait agir vite, dans un contexte de baisse des crédits dans certains ministères. Je suis heureux d’annoncer que, pour les années 2013-2014-2015, le ministre des Affaires étrangères a annoncé la « sanctuarisation » du budget dans trois domaines : le financement des écoles, l’action sociale et le réseau consulaire.
Pour revenir sur l’enseignement il y a eu une concertation sur l’emploi des jeunes à l’étranger
La session parlementaire de septembre a été consacrée à l’emploi des jeunes, avec l’adoption par l’Assemblée nationale du projet de loi instituant les contrats d’avenir. De même, le projet de loi porté par la ministre du Logement est actuellement à l’étude avant une adoption prochaine et la création de la future Banque publique d’Investissement est en gestation. Nous aurons l’occasion d’en reparler car une des missions de cette banque portera sur l’accompagnement de nos entreprises à l’étranger.
Un dernier mot pour les Français du Maroc
Au cours des dernières semaines, j’ai eu l’occasion de défendre l’impératif de refondation des relations entre la France et l’Afrique, notamment au cours de réunions de travail avec les ministres Pascal Canfin et Arnaud Montebourg. Ce message, je l’ai également porté auprès des autorités algériennes et marocaines lors de deux déplacements en Algérie et au Maroc avec respectivement les ministres Nicole Bricq et Hélène Conway-Mouret.
Dans cette nouvelle ambition, les Français de l’Étranger ont un rôle central à jouer en raison de leurs connaissances intimes de la France et de ses partenaires de la rive Sud de la Méditerranée.