Pour une nouvelle politique française de partenariat pour le développement

Affaiblissement des moyens des ambassades, marginalisation de notre diplomatie professionnelle au bénéfice de réseaux politiques parallèles, fermeture de nombreux centres culturels, baisse des crédits à la francophonie, recul sans précédent des budgets d’aide publique au développement consacrés aux dons dans les pays les plus pauvres, priorité donnée aux grands groupes internationaux au détriment des PME, absence de prise en compte des acteurs de la société civile et de nos compatriotes Français de l’étranger: sur tous ces plans, force est de constater que la France a, depuis plus de 10 ans, malheureusement régressé.

La politique de M. Sarkozy et de l’UMP, s’est ancrée de nouveau dans les logiques traditionnelles, marquée par un soutien appuyé aux régimes douteux du « pré- carré », renouant avec les accents paternalistes, comme dans son discours inacceptable de Dakar sur « l’homme africain jamais entré dans l’histoire ».

Le projet porté par François Hollande et la majorité présidentielle, auquel j’ai largement contribué en qualité de Secrétaire nationale à la coopération, à la francophonie, aux droits de l’Homme, mettra en place est celui d’une nouvelle coopération respectueuse et sans ingérence ni arrogance, un partenariat équitable et pérenne, au profit des peuples, une ambition de fraternité porteuse de paix, de développement et de sécurité.

En finir avec la FrançAfrique c’est bâtir avec les pays d’Afrique, dans leur diversité, une coopération fondée sur l’égalité, la confiance, et la solidarité, avec pour ambition commune l’autosuffisance alimentaire, le développement économique, éducatif, sanitaire et social de l’Afrique et le respect effectif de la démocratie.

Il nous faut aujourd’hui remettre la mondialisation au service du développement, en particulier pour les pays les moins avancés ; c’est une exigence démocratique. C’est également, face aux désordres actuels du monde, une contribution essentielle à la sécurité collective de la planète. C’est enfin la seule réponse crédible et durable à la politique régressive menée depuis 10 ans en France dans le domaine de l’immigration.  François Hollande portera cette ambition et ces engagements au sein des instances internationales, aux Nations unies, à l’Organisation mondiale du Commerce, dans les réunions du G8 et G20, et aussi dans le cadre de l’Union européenne.

Notre relation avec l’Afrique devra aussi s’appuyer sur un renouveau des échanges culturels, linguistiques, économiques, d’une circulation des savoirs et des connaissances de cette si riche diversité francophone qui, après avoir été malmenée par la droite française à travers les politiques restrictives des visas et de la circulaire Guéant, doit retrouver son souffle et son ambition au service du développement des peuples.
Demain aussi nous diversifierons et donnerons force à ces nouveaux partenariats en y associant les sociétés civiles, les collectivités territoriales, les regroupements d’intérêts économiques et PME

Et aussi, c’est bien avec vous que se fera le lien avec nos amis maghrébins et africains, sur vous ressortissants Français établis hors de l’hexagone que je sais pouvoir compter pour renouer avec une ambition française

Au lendemain de son élection, François Hollande a déjà illustré sa volonté de changement, en créant un ministère non plus de la coopération mais du développement, rompant ainsi avec une politique dans la droite file de la FrançAfrique et en abrogeant la circulaire Guéant

Demain, à l’Assemblée, je m’engage à :
Porter une nouvelle politique de coopération, renouvelée, qui s’appuie sur nos compatriotes établis hors de France qui vivent de leurs talents et qui sont les premiers ambassadeurs de notre pays. Que nous soyons en activité ou retraités, nous sommes actifs là où nous vivons, utiles au développement économique, éducatif et culturel des pays qui nous accueillent. Que nous soyons résidents ou expatriés, nous sommes utiles à la France.
Accompagner la mise en œuvre des engagements pris par la France en 2003 en matière d’aide publique au développement et depuis 10 ans, ignorés.
Soutenir les initiatives (publiques et privées) visant le développement des peuples, éducation, santé, énergie, environnement, économie en contribuant à la mise en place de financements innovants, transparents et pérennes (via, par exemple, une taxe sur les transactions financières).