Premier déplacement de François Hollande en Afrique : développement, démocratie et francophonie

Pour son premier déplacement en Afrique, et avant de se rendre à Kinshasa au XIVème sommet de la francophonie, le Président de la République a choisi de se rendre au Sénégal. Se recueillant sur l’île de Gorée pour rappeler que l’esclavage fut un crime contre l’humanité, François Hollande s’est aussi placé dans une perspective d’avenir. S’exprimant devant le Parlement du Sénégal, il a appelé à approfondir un partenariat déjà solidement ancré dans les valeurs humanistes portées par nos deux Républiques. Son discours a posé une nouvelle doctrine pour la France, fondée sur le lien indéfectible qui doit exister entre Démocratie et Développement. Il a tourné ainsi le dos aux ambiguïtés voire aux complicités passées.

À Kinshasa, le Président de la République a attesté du lien inaltérable entre la Francophonie et les valeurs qu’elle porte, entre une langue en partage et le respect des droits fondamentaux. La rencontre avec des opposants et des acteurs de la société civile, ainsi que l’hommage rendu à Floribert Chebeya, militant des droits de l’Homme assassiné, sont autant de signes de la nouvelle démarche de la France. François Hollande a aussi rappelé avec force les enjeux culturels et économiques de la Francophonie, la possibilité et l’intérêt réciproque d’une coopération économique et culturelle renforcée entre ses membres. Le Président de la République a notamment fait part de sa volonté de voir l’espace francophone se transformer, enfin, en un espace de mobilité pour les chercheurs, les étudiants, les artistes et les chefs d’entreprises. Son discours a clairement posé les jalons de projets que soutient le Parti socialiste, à savoir la création d’un Passeport économique et culturel de la Francophonie et la mise en place d’un Erasmus francophone.

Au moment d’une redéfinition ambitieuse du projet francophone, le parti socialiste continuera à s’engager pour renforcer la cohérence d’une institution aussi précieuse que l’OIF et ses opérateurs, riches de diverses cultures, et qui tire sa légitimité, en premier lieu, de l’attachement véritable de ses membres à la promotion et à la défense d’une langue partagée.

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