Le prix Nobel de la paix a été attribué aujourd’hui au Quartette de dialogue national tunisien, composé du syndicat UGTT, de l’Utica, de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH, la plus ancienne d’Afrique) et de l’Ordre des avocats.
Le dialogue national lancé par le quartette en octobre 2013, avec l’objectif de former un gouvernement et d’adopter la future Constitution, avait abouti à l’adoption d’une nouvelle Constitution en janvier 2014.
Je salue ce choix qui reconnait la contribution décisive et cruciale de la société civile, du syndicalisme aux gens de droit, à la construction d’une démocratie pluraliste en Tunisie à la suite de la Révolution de 2011.
Derrière le Quartette, c’est le symbole d’un peuple tunisien redevenu souverain qui est internationalement salué, un peuple qui avait fait le choix de placer sa révolution sous l’autorité morale des forces productives, des intellectuels et des défenseurs des libertés.
Le Quartette est l’originalité de la Tunisie, un pays authentiquement moderne, dont la France doit aussi savoir s’inspirer, car il débat, invente de nouvelles formes de démocratie citoyenne et se tourne vers l’avenir.