J’ai déposé avec Philippe Noguès et plusieurs autres collègues une proposition de loi sur la protection des animaux durant les transports.
Beaucoup d’animaux sont engraissés ou abattus loin de leurs lieux de naissance pour des raisons principalement économiques. Les transports d’animaux longue distance (de plus de huit heures) représentent environ 10 % de l’ensemble des transports, soit 17,5 millions d’animaux. Certains sont particulièrement fragiles, comme les jeunes animaux. Ainsi, en 2015, 1,3 million de veaux non sevrés ont été transportés entre les pays européens. La France figure parmi les premiers exportateurs d’animaux vivants et est à l’origine de nombreux transports longue distance sur son territoire.
Renforcer la protection des animaux de nos élevages lors des transports terrestres et maritimes, sur le territoire national comme à l’exportation, au sein de l’Union européenne et sur le grand export, est essentiel.
La question de la durée maximale des transports est un point crucial. Les rapports sur le sujet montrent qu’au-delà de huit heures de transport, les animaux s’épuisent, se blessent ou subissent des déshydratations pouvant entrainer la mort. Les conditions de transport entrainent également des risques de développement et de propagation de maladies.
De même, il est important d’encadrer très strictement le transport des animaux non sevrés ou des femelles gestantes, animaux particulièrement fragiles dont les conditions de transport ont fait récemment l’objet de rapports accablants par les associations qui jouent à cet égard un important rôle de lanceuses d’alerte.
C’est le sens de cette proposition de loi qui vient prolonger un travail d’audition des professionnels des transports, des représentants des filières d’élevage, des intermédiaires de vente, des vétérinaires et des organisations de protection animale.
Lire la proposition de loi sur le site de l’Assemblée nationale